Mènaxéne
de Xavier Gilbert

critiqué par Myra, le 11 mars 2008
( - 38 ans)


La note:  étoiles
"Naviguer sous une lune inhospitalière"
L'auteur le dit lui-même:
"Mènaxéne qui n’a rien à voir avec le dialogue de Platon, le Ménexène (qui est, sorte d’ironie pour moi, une « attaque » de la rhétorique) est le prénom du héros du roman. C’est un prénom inventé composé de deux mots grecs anciens : la lune d’abord et l’inhospitalier ensuite. Je voulais faire de ce personnage un être qui navigue (axénos a eu un usage marin) dans l’inhospitalité du monde. Non pas qu’il soit un angoissé, un torturé, une âme en peine, mais qu’il cherche sous la société qu’il hait la réalité qui lui souffle à l’oreille « j’existe ». Il y a une réalité, un monde sous le monde. "
Mènaxéne a pour ambition de réunir la littérature et la philosophie, dans un tourbillon du quotidien, une existence qui ne peut se solder que par la fuite. Fuite de ce monde trop anonyme, conditionné, sans incompréhension. Une solitude d’esprit décrite dans ce roman, avec le mot juste à chaque page.

Le livre n'est pas forcément aisé à lire, mais on se laisse embarquer avec ce personnage, ses pensées. Où décidera-t-il d'aller, comment va-t-il sortir de ce quotidien qui ne saurait le contenter. Vivre sa vie, selon ses choix, et sans se trahier, telles sont les préoccupations de ce livre très écrit, et vivement recommandable.