critiqué par MillePoetes, le 8 mars 2008
(Bradenton - 61 ans)

La note: étoiles

Les fruits de l'âme et la magie de l'écriture

Regards sur la poésie libre du poète Sébastien Lhéritier -

Chaque poète espère dans sa profonde âme attraper un jour les ombres fuyantes de ses pensées, attraper comme un tout petit enfant les papillons volants dans le ciel de ses idées vagabondes dans tous les lieux de son enfance, attraper comme un superbe joueur les ballons de ses contemplations et les transforme en petits mots qui reflète sa vision du monde.

Et surtout si ce poète là sent que ses pensées et ses contemplations sont pleines de l'amour humain et humaniste envers les autres, tel notre poète Sébastien Lhéritier qui déclare à haute voix, en regardant la beauté de la nature, où les roses ressemblent à des clins d'œil, que « c'est de l'amour qui coule en moi » et puisque cet amour qui coule en lui si fort et si riche, il voit qu'il doive le partager avec quelqu'un qui ne sera qu'un ami inventé par ses pensés « Firmin ... Un personnage qui m'aime et que j'aime, et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, et m'aime et me comprend.

Il m'écoute toujours, Firmin. Je l'ai inventé pour avoir un complice à qui tout dire… », ou son lecteur inconnu. Ce lecteur qui peut comprendre et savoir les états d'âme riches et diverses d'un poète, d'un enfant champi qui ne se trouve, ou plutôt qui ne trouve son âme que dans les champs, les champs magnétiques, selon André Breton et Philippe Soupault. Les champs de l'amitié, la poésie et le silence. Cet enfant magique qui nous guide dans notre recherche du parfait. C'est pour cette même raison que notre poète Sébastien Lhéritier déclare devant toutes les manifestations de la nature, son envie de vouloir suivre les pas de cet enfant :

« Cet enfant, je veux le suivre ! ».

Cela nous mène vers le monde de l'enfance, le monde de la nostalgie, le monde même du paradis perdu. Et puisque le poète porte dans son cœur, comme a dit Victor Hugo, un enfant gâté, et puisque cet veut toujours créer un monde imaginaire qui ne respecte que la loi de l'amour, de l'amitié et de l'aimance, on trouve que les poètes, ne peuvent que le suivrent, et parmi eux, bien sûr, notre poète Sébastien Lhéritier, qui nous décrit dans beau poème intitulé « L'enfant champi » le portrait de ce merveilleux enfant :

« Ce matin
Je l'ai trouvé champi
L'enfant. »

La rencontre avec cet enfant était au matin, au lever du soleil, c'est-à-dire, au commencement de la vie, le début d'un nouveau monde pour notre poète. Et c'est pour cela qu'il a regardé avec attention et avec beaucoup d'amour :

« Je l'ai regardé,
Protocolaire,
Lentement se relever des humeurs,
Lentement extraire son regard absolu,
M'éblouir,
Se proclamer du fond de son berceau
Entre deux collines,
Roi.
Il allait semer l'écu
Il allait frapper de son sceau,
Il allait
Faire son devoir d'été. »

Ce poème là reflète l'âme profonde, ce n'est pas de cet enfant champi seulement, mais aussi l'âme de notre poète lui-même, ce poète qui lui ressemble beaucoup, puisqu'il est apparu au-dessus des champs, et quand il a grandi, il a voulu cueillir le jour en plein soleil, comme n'importe quel poète romantique et même surréaliste. Il a voulu retrouvé le temps de l'enfance perdu, et en le cherchant, il a trouvé le chemin de la poésie, qui n'est que le miroir qui reflète l'image de cette enfance recherchée, elle-même.

Ainsi la poésie devient le refuge de l'enfant qui habite dans l'âme du poète. Car écrire de la poésie mène toujours vers un autre monde, le monde universel où tous les êtres vivent en paix, vivent en amour. Oui l'écriture, et surtout l'écriture de la poésie recrée le monde réel avec un œil d'amour.

Lisons ces paroles poétiques pleines d'harmonie :

« Ecrire : ce sera pour moi un moyen de témoigner de
l'amour que je porte. Ecrire en Touraine, et dans le
présent : voilà la suffisance. Je déposerai sur le papier, et
j'aimerai. Mais avant cela, je veux aller chercher dans ma
mémoire quelques images fortes, réunir en quelques textes
les liens qui rattachent mon passé à cette vallée verte. »

Voilà comment notre poète voit le sens de l'écriture, l'écriture qui décrit, avec beaucoup d'amour, la relation qui existe depuis toujours entre l'homme et son passé, entre l'homme et son espace préfère qui relie les trois temps : le présent et l'avenir. Car on revoyant notre passé, cela ne peut exister qu'à partir nos pensées envers notre présent et notre avenir en même temps. L'écriture vient de tout cela. Lisons aussi ces paroles qui expliquent l'envie d'écrire qui vient de régner dans le cœur de notre poète :

« Me repassant de vieux clichés venus de mon enfance, de mon adolescence, je rentrai ce jour-là avec une grande envie d'écrire, le cœur ensoleillé »

Ainsi notre poète a écrit ce beau poème :

« Des lieux où,
Un enfant a tant ri et chanté
Qu'il les traversa
Futif
Comme un oiseau.
Des lieux où,
Un enfant tout en grandissant
N'a pas vu le paysage se poser
Et ensevelir peu à peu
L'oiseau.
Des lieux où,
Un homme ayant gardé le goût du chant
Veut creuser comme terre
Sa mémoire
À la recherche d'une plume. »

Certes, notre poète avec cette belle plume qui a trouvé entre les champs magnifique et magnétique, a pu donner un bel ouvrage de poésie. Cette poésie qui était écrite avec des mots pleins d'harmonie, avec des images où le poème devient un récit poétique qui dépasse le rythme poétique classique en créant son propre rythme, celui qui se trouve entre les lignes, les mots bien choisis, les phrases bien travaillés, et le va et vient entre la belle prose danseuse et la belle poésie chanteuse.

Alors capturez ce beau livre.

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Noureddine Mhakkak