Martha Jane Cannary, tome 1 : Les années 1852-1869 : La vie aventureuse de celle que l'on nommait Calamity Jane
de Christian Perrissin (Scénario), Matthieu Blanchin (Dessin)

critiqué par Bluewitch, le 1 mars 2008
(Charleroi - 44 ans)


La note:  étoiles
Avant les calamités
Martha Jane Cannary est encore une adolescente, aînée de cinq enfants, lorsque ses parents entreprennent le voyage du Missouri vers Salt Lake City, bien loin à l’Ouest. Perdant sa mère lors du voyage et son père peu après leur arrivée, elle se retrouve tôt responsable de ses jeunes frères et sœurs. Voulant échapper à un mariage contraignant, elle laisse sa famille aux soins d’une communauté de Mormons et s’engage à sens inverse sur la piste empruntée jadis par ses parents. D’étape en étape, Martha, qui s’habille en garçon pour plus de commodité, sera tour à tour serveuse, lavandière, chasseuse ou meneuse d’attelage, traversant les coups durs autant que les quolibets.

Ayant du mal à trouver sa place, ne supportant pas les barrières et avide de liberté, la jeune Martha Jane, qui n’est pas encore Calamity, maîtrise de mieux en mieux le fusil autant que l’insolence… et poursuivra sa route toujours plus à l’Est, dans l’espoir d’un quotidien meilleur et plus aventureux.

L’aspect western de ce roman graphique est assez bien rendu par le dessin en noir et blanc un peu imprécis et parfois simpliste (dans le sens épuré du terme), mais cette caractéristique tient aussi le rôle de faiblesse à certains moments. Même si ça lui offre un côté vieilli qui correspond très bien à l’atmosphère du récit. On découvre une Martha Jane insouciante et mythomane, sensible et pourtant dure à cuire.

Pas né de rien, cet ouvrage bien documenté offre une vision personnelle du personnage qui ne cessa de s’inventer elle-même…

Je n’hésite plus à affirmer que "Martha Jane Cannary" laisse sa trace et fait voyager. Après ces Années 1852-1869, je suis curieuse de découvrir la suite de «la vie aventureuse de celle que l’on nommait Calamity Jane».