Quand les brochets font courir les carpes de Jean-Louis Debré

Quand les brochets font courir les carpes de Jean-Louis Debré

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Amanda m, le 24 février 2008 (Inscrite le 10 janvier 2008, 57 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 3 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 2 étoiles (59 489ème position).
Visites : 4 674 

Un candide au pays des politiques

Jean-Louis Debré écrit ici son deuxième roman après « Les pièges » paru en 1998.

L’intrigue se passe dans les couloirs du gouvernement. Point de révélations tonitruantes, point d’insinuations équivoques dans ce roman. Certes, le paysage politique (un Président qui entretient des rapports plus qu’étroits avec la presse, qui pratique une ouverture calculée avec le camp adverse laminé après la défaite de son « héroïne »…) rappellent évidemment un autre contexte..

Mais ici les personnages principaux sont tous des « second couteaux » moins connus du grand public , le reste n’est qu’ombre furtivement évoquée de temps en temps.

Ici, les chefs de cabinet rêvent de devenir directeurs de cabinet, les parlementaires s’allient pour mieux se trahir ensuite, on se jauge à la voiture de fonction, à la surface de son bureau, à son revêtement de sol (moquette ou pas moquette, là est toute la question !), on rêve d’avoir « l’interministériel » sur son poste de téléphone…

C’est cet univers là que dessine Jean-Louis Debré. Avec lucidité, intelligence et distance, mais jamais d’amertume ni de réquisitoire. Et c’est ce que j’ai apprécié dans ce livre.

La description d’un milieu régi par les ambitions personnelles, les délations calculatrices, les ragots, les cancans qui se colportent cupidement, les complots qui se fomentent. On n’est plus à l’Assemblée, on est à la Cour du Roi.

Quant à l’intrigue, elle se laisse lire. J’avoue ne pas m’y être beaucoup laissée prendre. J’ai préféré m’intéresser au parcours de cette jeune Secrétaire d’Etat qui va se laisser véroler par un système dont on s’extirpe trop difficilement pour rester en paix avec sa conscience («… faire de la politique, cela veut surtout dire exister, attirer l’attention des commentateurs. S’imposer dans le monde politique, c’est être cité ou répondre aux questions des journalistes dans les émissions du matin, à RTL, par exemple ; c’est bénéficier d’un accès facile à la télévision, avoir sa marionnette aux Guignols de Canal +… Je dois m’imposer dès maintenant dans le nouveau paysage politique, demain il sera trop tard : une nouvelle génération aura pris la place. » « J’ai un projet immédiat : publier un livre d’entretien avec un journaliste… J’ai tout préparé, les questions, les réponses… Marie nous dénichera un journaliste pour coller son nom à la couverture. »), et surtout à celui d’Olivier, professeur de français devenu rédacteur de discours puis chef de cabinet, qui se laissera bien malgré lui entraîner dans un milieu inique et sans morale.

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Les éditions

  • Quand les brochets font courir les carpes [Texte imprimé], roman Jean-Louis Debré
    de Debré, Jean-Louis
    Fayard / Fayard noir
    ISBN : 9782213635781 ; 18,30 € ; 16/01/2008 ; 305 p. ; Broché
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Très fade

1 étoiles

Critique de Matt033 (, Inscrit le 25 mai 2005, 46 ans) - 3 septembre 2011

Je n'ai aimé ni le style, ni l'histoire.

pas terrible

1 étoiles

Critique de Manareii (, Inscrite le 10 avril 2008, 47 ans) - 10 avril 2008

Hormis les quelques renseignements sur le fonctionnement du monde politique français, je n'ai pas trouvé grand intérêt à ce livre. L'intrigue est plate, le dénouement prévisible dès le début. Les personnages ne sont pas vraiment attachants, le héros pas très crédible. Une "historiette" d'amour arrive comme un cheveu sur la soupe et se termine de la même façon...
J'ai été déçue, je m'attendais à mieux.

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