La dame blanche
de Christian Bobin

critiqué par Sentinelle, le 10 février 2008
(Bruxelles - 54 ans)


La note:  étoiles
un certain ennui
La dame blanche nous conte la vie recluse de la poétesse américaine Emily Dickinson. Nous sentons une grande admiration de l'auteur à l'égard de sa muse.
La plume se fait légère, poétique, lyrique… mais cette légèreté finit par conduire à un manque de profondeur et un certain ennui en ce qui me concerne.
Heureusement que ce roman soit court car je me suis éloignée du sujet au fur et à mesure de la lecture et j'aurais certainement abandonné le récit s'il comportait une cinquantaine de pages supplémentaires.

Je suis donc très mitigée quant à cette lecture et je n'ai pas l'impression d'avoir vraiment appris grand-chose sur Emily Dickinson. Il manque un je ne sais quoi de "substance" dans ce roman, Emily Dickinson n'a jamais vraiment pris corps dans ma tête.

Toutefois, je ne parlerai pas d'écriture sucrée ou mièvre mais plutôt d'écriture éthérée dans le sens tellement angélique… on a l'impression que Emily Dickinson est une sorte de sainte qui nous demeurera à jamais inaccessible.
Une Sainte de la vie ordinaire 8 étoiles

Christian Bobin nous fait une biographie de la poétesse Emily Dickinson. Et j'ai vraiment aimé. J'ai dévoré son essai, composé de courts chapitres de deux-trois pages. Sans souci chronologique, Bobin qui est subjugué par son héroïne, nous raconte l'histoire de cette femme un peu mystique, un peu mélancolique, un peu folle peut-être (comme les génies). C'est un texte poétique, lyrique. Éthéré pour dire comme Sentinelle. Aérien, léger dans le meilleur sens, comme si c'était plein d'air. Et c'est aussi lumineux, il se dégage une lumière de ce livre. C'est un peu mystique, à l'instar de Emily Dickinson qui vivait recluse, dans son monde à elle.

Elle m'a fait penser à Sainte Thérèse de Lisieux, une autre recluse lunatique qui écrivit des manuscrits oubliés dans un tiroir et qui connurent un succès posthume fulgurant.

Saule - Bruxelles - 58 ans - 15 août 2008