Tous les bars de Zanzibar
de David McNeil

critiqué par Septularisen, le 6 février 2008
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
BEAU, TOUT SIMPLEMENT BEAU...
David McNEIL écrit bien, très bien… je ne le répeterai jamais assez… et ce livre-ci ne fait bien sûr pas exception…

Dans ce livre, comme dans «Quelques pas dans les pas d’un ange», (où il racontait sa jeunesse) et «Tangages et roulis» (où il racontait sa cure de desintoxication à l’alcool), David McNEIL nous raconte une partie de son incroyable vie de bohème, ici en gros les années 1962-1980…

Et là c’est l’explosion, on est littéralement pris à la gorge par la beauté, l’intensité, la rapidité, la drôlerie, l’authenticité de ses mémoires, toujours dans le style habituel de l’écrivain anglais, simple, beau, sans se «prendre la tête».

On y croise Yves MONTAND, Jacques BREL, Robert CHARLEBOIS… et beaucoup d’autres encore pour qui David McNEIL a écrit, et avec qui il a fait la bringue…
On voyage beaucoup aussi, on est dans la dèche à Londres, dans le bâtiment à New York, chez des amis à Athènes, on ouvre un atelier de sculpture à Paris, ou un resto à Bruxelles…
On apprend comment se débrouiller sans un sou, comment démolir un bar, comment échapper à l'armée, comment se débarrasser de locataires ennuyeux…

Pas de doute il s’agit d’un grand, très grand écrivain de langue française beaucoup trop méconnu à l’heure actuelle et qui mériterait d’être beaucoup plus diffusé…

Enfin M. McNEIL, si vous lisez un jour, par hasard ces lignes, sachez que je ne suis pas rancunier, puisque dans ce livre vous traitez ma ville natale, Luxembourg, de «sinistre» et «prussienne» et Metz ma ville d’adoption de «ville de garnison, pleine de légionnaires et de troufions kaki» et que malgré tout je ne peux m’empêcher d’aimer vos livres…