La perte en héritage
de Kiran Desai

critiqué par Tanneguy, le 20 janvier 2008
(Paris - 84 ans)


La note:  étoiles
Assez désespérant...
Kiran Desai est la fille d'Anita Desaï, elle-même romancière à succès, qui a produit un certain nombre de romans sur l'Inde et les Indiens.
Sa fille a été élevée en grande partie aux USA mais elle reprend la tradition familiale. Elle raconte ici l'histoire de Sai, une jeune Indienne qui vient vivre chez son grand'père, qu'elle ne connaît pas, après s'être retrouvée seule dans la vie. Elle va découvrir un monde nouveau pour elle entre un juge à la retraite qui vit seul avec un cuisinier misérable et quelques relations, essentiellement des Indiens "évolués" qui regrettent la présence des Brittaniques (tout en les exécrant) et méprisent le petit peuple qui vit dans la misère.
Pas de joie dans ce sombre décor, mais une suite d'histoires, qui ne manquent pas d'intérêt pour qui cherche à se faire une idée de l'Inde contemporaine. J'ai retenu pour ma part l'épopée du jeune Indien qui se retrouve à Cambridge dans les années 20-30 pour entrer dans l'administration et se retrouver abandonné au départ des Anglais ; l'histoire des émigrés aux Etats-Unis qui survivent dans des conditions horribles à New-York mais s'estiment tellement supérieurs à ceux qui sont restés ! ; la révolte des étudiants d'origine népalaise qui finissent par massacrer les policiers (ceux-ci le leur rendent bien !).
Mais ce qui est difficilement supportable, c'est la haine généralisée qui se manifeste au long du roman, l'absence d'espoir au milieu de paysages grandioses, avec l'Himalaya à l'horizon.
Qui sont les héros de ce roman ? Je n'ai pas trouvé la réponse...