Vestiaire de l'enfance
de Patrick Modiano

critiqué par Babsid, le 19 janvier 2008
(La Varenne St Hilaire - 36 ans)


La note:  étoiles
Cette eau au goût si particulier
Une fois de plus, lire un Modiano est un réel plaisir.

Ici, dans le "Vestiaire de l'enfance", nous suivons pas à pas Jean Moreno, alias Jimmy Sarano, dans un pays méditerranéen qui ressemble beaucoup à l'Espagne. C'est inhabituel me direz-vous que Modiano abandonne son cher Paris. Et bien non, ce n'était qu'une ruse.

Cet ancien écrivain, devenu feuilletoniste pour Radio-Mundial est un exilé. Il mène une vie routinière où chaque jour ressemble au suivant. Eternellement veillé par cet homme mandaté d'outre-tombe par une vieille Américaine.
Par hasard, il va rencontrer Marie. Une jeune femme énigmatique qui va bouleverser sa vie paisible. Avec son apparition, des souvenirs enfouis resurgissent... Place de Clichy... Une femme... Rue Caulaincourt... Une enfant...

Malgré les apparences, ce livre reste fidèle à l'univers de Modiano. On y retrouve la lutte pour ne pas sombrer dans le vide et l'oubli, la quête de souvenirs que l'on aimerait parfois oublier mais qui nous hantent, la fuite en avant ou la fuite tout court d'un être humain et enfin son cher Paris.

Même s'il date de 1989, ce livre n'a pas pris une ride car l'univers de Modiano a quelque chose d'intemporel.
Sur ma faim. 5 étoiles

Après avoir lu "L'herbe des nuits" qui m'avait régalé, je reste un peu stupéfait face à ce curieux livre.
Certes Modiano est rentré depuis peu dans les cercle des prix Nobel et cela donne à ses oeuvres un aspect encore plus respectueux. L'impression d'être dans une église.
Ce texte grave me laisse sur l'impression que quelque chose m'a échappé.
A relire !

Monocle - tournai - 64 ans - 20 décembre 2014