Erec et Enide
de Manuel Vázquez Montalbán

critiqué par Alandalus, le 21 décembre 2007
(BORDEAUX - 67 ans)


La note:  étoiles
DE CHRETIEN DE TROYES à VAZQUEZ MONTALBAN
Je suis bien plus habituée aux polars de Vázquez Montalban, qui me plaisent beaucoup.

Lorsque j'ai acheté "Erec et Enide", il y a déjà quelques années, je l'ai posé dans ma bibliothèque, en attente d'être l'élu du moment. Ce moment est arrivé il y a 3 semaines et ça a été un vrai bonheur.

Ce n'est pas un polar. Du tout. Mais il y a bien d'autres genres chez cet auteur. Il est immense, et ce livre nous révèle toute son érudition.

Le récit se décompose en 3 histoires alternées concernant 3 membres d'une même famille. Le Professeur Matasanz, spécialiste en littérature du Moyen-Age, lors de sa dernière conférence, en Galice, qui verse sur "Erec et Enide" et où il recevra un hommage international ; son épouse, Madrona, de la haute bourgeoisie catalane, spécialiste en niaiseries, qui prépare les fêtes de Noël ; Pedro, neveu de Madrona et de Matasanz, médecin dans une ONG, avec son épouse Myriam, en mission en Amérique Latine, qui vivent les mêmes péripéties que Erec et Enide aux temps du Roi Arthur.

Trois histoires qui s'entrecroisent ; trois narrations indépendantes.

Un mélange de culture, de connaissances, de tendresse, de lucidité, de complaisance.

L'un des derniers ouvrages de l'auteur. Une oeuvre margistrale dans laquelle Manuel VAZQUEZ MONTALBAN manifeste une nouvelle fois son grand talent de narrateur. Je le connaissais surtout dans ses livres avec le détective Carvalho, ses essais et articles d'opinion, et il m'a subjuguée avec ce roman.