Le temps
de François Martini

critiqué par Antinea, le 2 décembre 2007
(anefera@laposte.net - 45 ans)


La note:  étoiles
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Philippe s'en va chercher Hélène, sa petite amie, comme chaque samedi à la gare du nord. A midi, comme chaque fois depuis leur première rencontre, c’est la même arrivée du Thalys en provenance de Bruxelles, la même Hélène qui en descend et se jette dans ses bras, la même émotion lorsqu’il étreint une fois de plus le corps de celle qu’il aime par dessus tout. Et le week-end se déroule, déjeuner dans le même restaurant, balade… Le même week-end, comme d’habitude. Oui, mais ce samedi, Philippe se perd. Il est avec Hélène, mais… ne vient-il pas de la laisser à la gare, comme il le fait chaque dimanche lorsqu’elle repart pour Bruxelles ? Et ce déjeuner ? Etait-ce tout à l’heure ? Et maintenant, pourquoi est-il encore midi, et pourquoi Hélène se jette-t-elle encore, à l’instant, dans ses bras alors qu’elle est déjà arrivée ? Le temps change. Rien ne se passe dans le bon ordre, les évènements reviennent, s’anticipent, ne se succèdent plus, et Philippe se perd dans la seule chose qui ne se passe pas comme d’habitude : le déroulement du temps. Que se passe-t-il ? Rêve-t-il ? Est-il devenu fou ? Est-il mort ? En ces temps troublés, Philippe va rechercher les moyens de remettre la pendule de sa vie à l’heure.

L’auteur se lance dans l’exploration du temps mais sa méthode n’est pas celle d’un HG Wells ni d’un scientifique un peu fou. Ici, pas de convecteur spacio-temporel ni de machine à remonter le temps. Rien ne matérialise le temps. Il manque c’est tout, et c’est bien ça le problème que le héros doit résoudre pour retrouver sa belle et continuer à passer du bon temps. Le style est simple mais impeccable, accessible et riche en références. Pas d’ennuis, pas de contre-temps, « le temps » passe agréablement à la lecture de ce petit roman fantastique.