Tendre jeudi
de John Steinbeck

critiqué par Heyrike, le 11 novembre 2007
(Eure - 56 ans)


La note:  étoiles
De ce côté-ci de la rue
Dans ce deuxième volume, qui fait suite à La rue de la sardine, on retrouve la même musique douce et harmonieuse. Lee Chong est parti, laissant la place à un mexicain encore plus malin et pas très encombré de morale. Dora est morte, c'est sa sœur qui a pris le relais. Les usines de conserveries ont toutes fermé. La guerre a balayé le monde, même la rue de la sardine a senti le souffle de la mort, certains de ses résidents n'en sont pas revenus. Doc a contribué à l'effort de guerre, à son retour il découvre son laboratoire à l'abandon, malgré les promesses d'un confrère de s'en occuper. Il faut tout recommencer, heureusement que des amis, à l'image de Mack, sont là pour le soutenir.

Débarque une jeune fille, Suzy, un peu perdue, un peu rebelle. Elle trouve refuge au drapeau de l'ours, mais très vite elle apparaît inadaptée au métier des corps. Pendant ce temps, Doc connaît une période de doute existentiel. Désireux de réaliser une étude scientifique qui fera date, sur son sujet favori, les poulpes, il ne trouve pas l'énergie nécessaire et petit à petit il sombre dans une léthargie tentaculaire.

Mack, voyant son ami si triste, s'ingénie à trouver le remède miracle qui le fera revivre. Oh, pas comme la dernière fois où il avait entrepris d'organiser une fête à l'occasion de l'anniversaire de celui-ci et qui tourna vite à la catastrophe. Non cette fois-ci, ce sera formidable, il le promet.

Un vrai plaisir de retrouver les habitants de la rue de la sardine. Une histoire captivante qui professe la recherche du bonheur dans un univers qui ne semble pas indiquer, a priori, qu'il y soit possible.