Eleanor Rigby
de Douglas Coupland

critiqué par Cuné, le 31 octobre 2007
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Une histoire de météorite
Elle est grosse, elle a trente-six ans, elle bosse puis elle rentre chez elle et quand la solitude lui monte trop à la gorge, elle prend sa voiture et poursuit les mauvais conducteurs en les invectivant de tous ses poumons, ça la calme, ou elle prend sa dose de monde dans les centres commerciaux. Ce n'est pas qu'elle soit hideuse, ni même franchement repoussante, non, Liz Dunn est invisible, on ne la regarde pas, on ne fait pas attention à elle. Du moins, au début du roman. Parce qu'un coup de fil, venant de la part d'un parfait inconnu à l'hôpital, mais qui possède son nom et son numéro de téléphone inscrits sur un bracelet, va tout changer. Pour un temps, tout au moins...
Douglas Coupland signe là un de ses meilleurs romans, beaucoup moins déjanté que les précédents, sans avoir perdu pour autant son ironie mordante et sans abandonner complètement non plus ses péripéties saugrenues, qui font tout son charme.
Une construction non linéaire nous attache de plus en plus au fil des pages à cette Lizz qui suinte l'angoisse et la solitude, sans jamais jouer dans le registre du triste (même si on est ému).
Ca bouge, ça remue, c'est rock, c'est canadien et c'est vachement bien.
De Vancouver à Vienne 9 étoiles

Cuné a raison, Coupland signe là un de ses meilleurs romans. Curieusement, je me suis identifié complètement avec cette femme obèse solitaire. Peut-être parce que son pragmatisme ressemble au mien ? Elle est lucide. Cynique sans être méchante.

Sa confession est captivante. Il faut dire qu’elle n’a pas eu la vie facile, surtout lorsque son destin est à la merci de l’ironie d’un des écrivains-phares de la génération X. Mais ce dernier a changé. Il vieillit bien, puisqu’il nous offre ici une œuvre humaine, nuancée, aux milles leçons subtiles. Le rocambolesque prend moins de place, bien qu’il soit toujours au rendez-vous.

La couverture psychédélique fait référence à la chanson du même titre (Eleanor Rigby) des Beatles. Une ritournelle de McCartney parmi les plus déprimantes jamais composées. “All the lonely people, where do they all come from? All the lonely people, where do they all belong?”

A l’opposé de sa source d’inspiration, ce livre n’est pas morne. Liz n’est pas isolée. Elle est entourée par sa famille et un certain rescapé de son passé, qui par sa maladie, lui offrira la clé de son épanouissement. Difficile d’en parler vraiment sans divulguer les rebondissements tragi-comiques. Alors, je reste muet tout en conseillant chaudement sa lecture.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 8 janvier 2008


On ne s'ennuie pas avec Liz ! 7 étoiles

Petite déjà, Liz si "ordinaire" se préparait à une existence peu "ordinaire" mais elle ne le savait pas encore ...

Un roman très agréable à lire, où l'on ne s'ennuie jamais. Un roman inattendu dans sa trame, ses personnages et l'histoire qui nous est contée ...

Une histoire qui respire l'émotion dans un monde tellement "ordinaire" et qui réveille en nous parfois un peu trop de sentimentalisme ... Mais cette histoire est tellement originale et si peu "ordinaire", que l'on se laisse emporter ...

Comme Maylany, la Liz qui m'a accompagnée dans ma lecture ne ressemble nullement à la Liz de la couverture du livre mais qu'importe, imaginez la vôtre et passez un délicieux moment avec elle ...

Bonne lecture !

Pagine - - 59 ans - 28 décembre 2007


Liz Eleanor Dunn Rigby 6 étoiles

Voilà un bon roman !

Un personnage principal très attachant, si caractéristique et si bien caractérisé.
Une histoire originale.
Des personnages secondaires (et même tertiaires) aux apparitions qui font sourire (voire rire).
Un dénouement bien ficelé qui arrive pas à pas mais sans trop se faire désirer non plus.
Et puis une invitation à la réflexion : sur la solitude, sur la famille, l'amitié, l'amour, la maladie, ...
Même si j'ai parfois regretté quelques délires un peu trop délirants, j'ai cependant apprécié ce roman à la lecture fluide et agréable.

Petit bémol également (qui n'est qu'un tout petit détail) : le personnage illustrant la couverture ne reflète pas du tout l'image que je me suis faite de Liz au fil de ma lecture.

Ce n'est pas le livre de l'année mais c'est bien agréable !

Maylany - - 43 ans - 26 décembre 2007