La Dame en bleu de Noëlle Châtelet

La Dame en bleu de Noëlle Châtelet

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Tistou, le 21 octobre 2007 (Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans)
La note : 3 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 632ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 5 871  (depuis Novembre 2007)

De la mondanité à la vieillesse

Deuxième ouvrage pour ma part de Noëlle Chatelet et à vrai dire toujours pas convaincu. Peu d’oeuvres (si, « la dernière leçon » de la même Noëlle Chatelet) m’ont donné autant l’impression d’être une oeuvre féminine, écrite par une femme, pour des femmes. Entendons-nous bien, je ne me crois pas misogyne et apprécie pas mal d’écrivaines, de Colette à Alice Ferney en passant par Jane Austen, mais … que je ressente le féminisme de « la dame en bleu » au point de m’en sentir exclu en tant qu’homme … c’est déroutant !
D’autant que le sujet est difficilement crédible. Une femme, moderne, qu’on qualifierait d’active, passée cinquante ans, pourvue d’un métier qui l’intéresse, d’ami(e)s et d’amants, tombe tout à coup sous le charme d’une silhouette entrevue dans la foule d’une dame en bleu, une vieille femme qui assume son statut de grand-mère, avec ce que cela comporte de renoncement à la séduction, à la compétition sous toutes ses formes. Elle tombe tellement sous le charme que du jour au lendemain, elle vire sa cuti de femme active pour, comme entrer dans les ordres, « entrer en statut de grand-mère ». Tout laisser tomber ; boulot, ami(e)s, amant et peu à peu devenir cette silhouette qu’elle a devinée ; faire la soupe aux légumes plutôt que la promotion de films, s’abimer dans la contemplation d’enfants au goûter plutôt que dîner avec ses relations.
La rupture est brutale, et pour tout dire, difficile à avaler. Qu’on puisse changer, qu’on change même, en vieillissant, c’est évident. Mais cette entrée dans « l’ordre des grand-mères », ce revirement de personnalité à 180° me parait bien naïf. Dichotomique en diable.
Et d’autres épisodes, telle l’entrée dans une maison de retraite, (partielle l’entrée, seulement quand ça lui chante) … , l’idéalisation du statut de la vieillesse (c’est vrai qu’il y a un côté libératoire mais …) …
Du mal, vraiment du mal. J’aimerais avoir l’avis d’une femme.

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Eloge de la douceur

7 étoiles

Critique de Bebern (, Inscrite le 20 juin 2016, 64 ans) - 25 janvier 2017

Cette "Dame en bleu" nous apprend l'acceptation d'un autre rythme, plus lent, plus contemplatif, plus fait de "petits riens", délivré des obligations du paraître.
Cette pause dans la vie de cette femme (car qui l'aura bien lu comprendra qu'à la fin elle repart dans un rythme plus soutenu) est l'occasion de se retrouver, de retrouver ses proches et d'éliminer certains faux amis de son existence.
Le rupture paraît brutale certes, mais la rencontre avec la Dame en bleu peut être la métaphore d'une maladie, de la perte d'un être cher ou de tout autre accident de la vie.
J'ai aimé ce livre pour la respiration qu'il apporte dans mes lectures.

Un thème agréablement dérangeant mais une fin qui dérape...

7 étoiles

Critique de Bunny (, Inscrite le 29 novembre 2009, 67 ans) - 14 janvier 2014

Le thème est original et dérangeant : se mettre en retrait de l’agitation (stérile ) du monde et reprendre la maitrise de sa vie.

J’ai apprécié ce livre sur le détachement : refus de la pression du temps, refus du regard superficiel des autres, refus des évènements extérieurs, au profit de l’écoute ses propres désirs et la maitrise de son rythme de vie. Solange soulève l’hostilité de son entourage, choqué par l’indécence de ce comportement (sa fille), frustré de cette mise à l’écart (l’amant), ou encore déçu par ce qui est considéré comme un gâchis (une si jolie femme si performante).

J’ai regretté la fin du livre qui semble contredire tout ce qui précède. Concernant la narration, le séjour en maison de retraite est invraisemblable et fait déraper le livre vers une « fable ». Sur le fond, la quiétude s’aggrave en ataraxie, Solange devient « sans désir, sans besoin ». Comme si l’auteur détruisait en fin de livre à la fois son récit et son point de vue. Noëlle Chatelet n’y croyait pas ? Dommage.

Lamentable!!!!!

1 étoiles

Critique de Persil (Sierre (Valais), Inscrite le 15 octobre 2007, 58 ans) - 25 octobre 2011

Voici l’avis d’une femme. Je remarque que ce livre n’a plus eu de critique depuis longtemps. Cela ne m’étonne en rien. Moi-même je ne l’ai pas lu mais écouté pendant mon travail. Heureusement d’ailleurs car j’aurai perdu mon temps à le lire.

Je ne comprends pas où l’auteur a voulu nous emmener. Cette femme résolue à vieillir plus vite que le temps ne le fera, m’a fait pitié, j’avais envie de la prendre par les épaules et la secouer.

Accepter de vieillir c’est une chose admirable mais accélérer sa vieillesse s’en est une autre ! Et sa vie, quel ennui!!!
Heureusement que toutes les personnes âgées ne sont pas comme cette « fausse-dame âgée ». Ma maman a 77 ans, elle est vive, s’entretient, bouge beaucoup et n’a rien à voir avec cette vieillesse là.

Dans le livre, cette femme se réjouit de sa décrépitude. C’est irréaliste à moins qu’on veuille mourir très vite. Si l’auteur voulait faire de la vieillesse une belle image …. c’est raté.

Le livre aurait eu un profond charme et aurait pris une toute autre tournure avec une « vraie vieille dame expérimentée » qui aime sa vie et nous la décrit. Là c’est ridicule!!!!!

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  Noëlle Châtelet 7 Aria 25 octobre 2007 @ 14:12

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