La Loi de la Cité de Elmore Leonard

La Loi de la Cité de Elmore Leonard
( City primeval)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Grass, le 5 octobre 2007 (montréal, Inscrit le 29 août 2004, 46 ans)
La note : 8 étoiles
Visites : 4 995  (depuis Novembre 2007)

Le policier qui n'en pouvait plus d'être gentil

Ceux qui diront ne pas connaître Elmore Leonard parlent à travers leur chapeau. Leonard est l’homme derrière les romans qui ont mené aux films Get Shorty, Be cool, Jackie Brown, etc, sans compter un début de carrière dans le domaine du western avec des romans comme Valdez Arrive, et Hombre (porté à l’écran en 1967 avec Paul Newman dans le rôle principal) et récemment, 3 :10 to Yuma, avec Russell Crowe.

Rien de surprenant à ce que Leonard soit porté si souvent à l’écran. Tout, dans ses romans, nous amène à l’image, tant par le décor, les dialogues ou les personnages, principaux ou secondaires. Elmore Leonard se lit avec un plaisir presque déconcentrant, et c’est avec joie qu’on le suit dans les bas-fonds de Détroit (dans la grande majorité des cas) en compagnie de petits gangsters, drogués et autres truands de bas-étage.

La Loi de la Cité (désolé pour la traduction bidon du titre) nous présente Clement Mansell, un gangster de Detroit qui s’en tire à tout coup, pour preuve, il a réussi à éviter la prison après après avoir été reconnu coupable d’un triple meurtre. Pour les détails, vous lirez le livre. Clement est un tueur-né qui peut tuer sans raison apparente. Par exemple, le pauvre qui lui rentre dedans en voiture dans un stationnement, qui le contourne, et s’enfuit. Piqué dans son orgueil, Clement le suit et finit par tuer le conducteur et sa compagne. Il apprendra dans le journal le lendemain qu’il a en fait assassiné Alvin Guy, le juge aux méthodes contestées. Décidé à ne pas avoir tué quelqu’un d’aussi important sans récompenses, Clement se lance dans le chantage envers son avocate pour essayer de lui extorquer un maximum d’argent.

Du côté de la police, Raymond Cruz, un lieutenant encore à la recherche de son casting idéal de flic, se fait confier l’affaire et s’y lancera sans particulièrement respecter les codes éthiques relatifs à son emploi pour affronter Clement face à face, en jouant son propre jeu. Et le voilà ensuite pris à négocier avec une bande d’Albanais tueurs fous qui en veulent également à Clement, pour d’autres raisons. Sauf que eux n’ont vraiment aucun code de déontologie à respecter. Et c’est à savoir qui le tuera en premier.

Je n’en suis qu’à mon quatrième roman de Leonard, mais je crois bien avoir raison en disant que celui-ci suit une trame moins éclatée qu’une grande partie de ses autres romans. L’histoire d’un policier qui tente de cerner un criminel qui lui passe sans arrêt sous le nez et ce, pratiquement toujours dans le même quartier, ce qui n’est pas sans rappeler les meilleures histoires de Georges Pelecanos.

Entre le roman noir et le police procedural, La Loi de la Cité nous montre que penser avoir trouvé le coupable n’est pas tout, et que les diverses procédures visant à démontrer l’authenticité d’une preuve peuvent souvent mettre des bâtons dans les roues.

Et surtout que se débarasser d’une arme incriminante n’est pas si facile que l’on peut croire.

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