Les Dieux arrivent
de Edith Wharton

critiqué par Saule, le 27 septembre 2007
(Bruxelles - 58 ans)


La note:  étoiles
Les affres de la création artistique...et la mécompréhension des Dieux
Ce livre est la suite de "Sur les rives de l'Hudson" : Vance poursuit sa quête artistique tandis que son amante brave les conventions et son mari qui lui refuse le divorce pour accompagner son cher Vance en Europe. Comme dans le précédent opus Wharton décrit très bien les écartèlements de l'âme de l'artiste et le douloureux processus créateur chez l'écrivain. Dans son périple en Europe, Vance retombe de manière impromptue sur la femme qui lui avait fait découvrir en même temps l'amour charnel et les tourments de la jalousie, l'occasion pour Wharton de décrire avec brio les affres de la dépendance sensuelle (ce qui est bien observé car en effet un homme reste souvent inféodé au premier corps qu'il a touché).

A nouveau le livre est très romanesque ce qui donne un plaisir évident à la lecture. Cependant au final ce livre ne restera pas dans ma mémoire comme un des plus marquants de la géniale écrivaine. Une mention pour le titre qui me fait toujours sourire : chaque fois que mon directeur descend à mon étage pour faire un petit tour et tenter de comprendre ce qu'il se passe, je repense à ce titre et je souris. D'ailleurs, et c'est surement la même chose avec les vrais Dieux, il ne comprend rien à ce qui se passe chez nous même si on lui en donne l'illusion.