La face cachée du Che de Jacobo Machover

La face cachée du Che de Jacobo Machover

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par CC.RIDER, le 16 septembre 2007 (Inscrit le 31 octobre 2005, 65 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (11 861ème position).
Visites : 5 447  (depuis Novembre 2007)

Che Guevara, le fusilleur de l'aube

Dans son livre décapant, « La face cachée du Che » ( Editions Buchet Chastel), l’écrivain et journaliste cubain, Jacobo Machover raconte la véritable histoire du révolutionnaire. On y découvre un fils de famille très aisé et militant stalinien sans état d’âme, partie prenante d’un système totalitaire sanglant. C’était un aventurier sans cœur, qui fut à la fois l’instrument de Castro et sa victime. Avec lui, Castro rejoua la pièce Staline-Trotsky avec Guevara dans le rôle du sanguinaire barbichu patron de l’armée rouge et responsable de massacres sans nombre.
Guevara avait coutume de dire : « Ne faîtes pas traîner les procès. Les preuves sont secondaires », paroles que n’auraient pas reniées un Fouquier-Tinville de la pire espèce.
« En différentes occasions, le Che venait voir les exécutions à l’improviste. Il montait sur le mur. Ce n’était pas difficile car il y avait un escalier. Il se couchait sur le dos en fumant un havane et en regardant les exécutions… »
« J’ai vu un homme qu’on allait fusiller. Il y avait trois poteaux cloués là, derrière les galeries des prisonniers. On l’a attaché à l’un d’eux et lui a mis un bandeau sur les yeux. L’homme a commencé à implorer sa mère, à invoquer ses enfants, à se pisser et à se chier dessus. Un curé est alors arrivé. Je me suis demandé ce qu’il venait faire là, à côté de l’homme qui allait être fusillé. Je n’ai pas pu continuer à regardé. Je me suis retourné et je suis parti. Je n’ai pas vu le reste, j’ai juste entendu la décharge des fusils. » Le Che lui est resté et s’est régalé…
Quelques instructions données par Che Guevara pour les procès : « Ceci est une révolution. N’utilisez pas les méthodes légales bourgeoises, les preuves sont secondaires. Il faut agir par conviction. Il s’agit d’une bande de criminels et d’assassins… »
Voilà l’homme dont les posters trônent dans les chambres d’enfants, paradent sur les tee-shirts des jeunes et le régime toujours en vigueur dans la grande île. Merci, Monsieur Machover d’enfin rétablir la vérité sur ce triste individu.

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Le "Che" : pas un mythe, mais un "petit bourreau" !

10 étoiles

Critique de Anonyme11 (, Inscrit(e) le 18 août 2020, - ans) - 19 août 2020

Il s’agit de mon second commentaire de cet ouvrage réactualisé, avec l’aide de nouvelles archives et de récents témoignages inédits…

Jacobo Machover, Cubain d’origine, journaliste, écrivain et maître de conférences à l’université d’Avignon, nous présente à travers ce livre, la vie et surtout la terrifiante personnalité d’Ernesto Guevara dit le « Che », loin du cliché affligeant du mythe pour ignorants et/ou idéologues communistes forcenés !

Et pourtant…, François Hollande, alors Président de la République Française, en 2015, osait faire l’éloge du soi-disant « humanisme intégral » de Che Guevara.
En février 2016, ce même Président a organisé une réception à l’Élysée avec le dictateur Raul Castro (le frère du défunt Fidel), des chefs d’entreprise, des hommes politiques et des artistes dont Nathalie Cardone qui avait connu le succès en 1997, avec son titre : « Hasta siempre comandante », à la gloire du Che. Si l’ignorance ou la naïveté sont encore excusables à 30 ans, elles ne le sont plus à 50 ans. Cela devient de l’adhésion à une Idéologie Totalitaire.
Mais comme on vient de le voir, lorsque, même le Président de la République Française est capable de tenir de tels propos, alors tout devient possible…
Mais, malheureusement, ce n’est pas fini…, puisque, toujours en 2016, c’est l’ex-compagne de Hollande : Ségolène Royal alors ministre de l’Écologie, qui osa proférer des ignominies depuis Cuba, lors des funérailles de Fidel Castro en décembre 2016. En voici un florilège pitoyable :

– « C’est un monument de l’histoire, d’abord, Fidel Castro » et « c’est le symbole d’une amitié très profonde entre Cuba et la France » ;
– « Grâce à Fidel Castro, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin. Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu’il y a eue pendant la Révolution française » ;
– Il existe « une liberté religieuse » et « une liberté de conscience » à Cuba ;
– « Il y a toujours du positif et du négatif dans les histoires, mais certains ne vont pas se rhabiller à bon compte au nom des droits de l’homme alors qu’on sait qu’ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n’en a pas. Et bien fournissez-moi des listes de prisonniers politiques, à ce moment-là on pourra faire quelque chose » (…) « Donc il faut savoir regarder les choses positivement même si ça dérange », estimant que « la France n’a pas à donner de leçon » à Cuba. « Je sais que ça dérange parce que justement voilà un pays insulaire qui protège son patrimoine, qui interdit les prédateurs, qui a réussi aussi à faire en sorte qu’il y ait une propreté, une sécurité vraiment remarquables, que l’on n’atteint pas dans beaucoup de pays qui donnent aujourd’hui des leçons de droits de l’Homme ».

Tous ces propos infâmes représentent une honte pour la Nation Française vis-à-vis du Peuple Cubain qui est martyrisé, persécuté, emprisonné arbitrairement, privé des plus élémentaires droits à la liberté d’expression et à manifester, déporté en camps de concentration, torturé, assassiné, par la Police Politique du régime Totalitaire Communiste Castriste ; et cela depuis maintenant 58 ans !

Le mythe du Che révolutionnaire, humaniste et salvateur est tout aussi ahurissant et absurde que celui de son ancêtre : le fondateur, avec Lénine, du Totalitarisme Communiste : Léon Trotski. Pourtant, la courte existence d’Ernesto Guevara démontre à quel point il fut un bourreau, et non un idéaliste humaniste.
Pour le Che, il s’agissait, comme dans tous les systèmes totalitaires, en l’occurrence ici : communiste, d’appliquer l’idéologie obligatoire par la Terreur de masse.

A présent, entrons dans le vif du sujet en donnant la parole au personnage principal de ce livre : le mégalomane Che, afin que, dès à présent, il se démystifie lui-même… (page 26) :

« (…) Je savais maintenant… je savais qu’au moment où le grand esprit directeur diviserait l’humanité en à peine deux fractions antagonistes, je serais du côté du peuple. Et je sais, car je le vois gravé dans la nuit, que moi, l’éclectique disséqueur de doctrines et le psychanalyste de dogmes, hurlant comme un possédé, je prendrai d’assaut les barricades ou les tranchées, je teindrai mon arme dans le sang et, fou furieux, j’égorgerai tous les vaincus qui tomberont entre mes mains. Et comme si une immense fatigue réprimait ma récente exaltation, je me vois tomber, immolé à l’authentique révolution qui standardise les volontés, en prononçant le mea culpa édifiant. Je sens déjà mes narines dilatées, savourant l’âcre odeur de la poudre et du sang, de la mort ennemie. Je raidis déjà mon corps, prêt à la bataille et je prépare mon corps comme une enceinte sacrée pour qu’y résonne, avec de nouvelles vibrations et de nouveaux espoirs, le hurlement bestial du prolétariat triomphant ».

Che Guevara commença à tuer de ses propres mains dès les années 1956-1958, lorsqu’il effectua des exécutions dans la Sierra Maestra, lors de la lutte contre la dictature de Batista. Par la suite, en 1959, après la prise du pouvoir avec les frères Castro, le Che supervisa et commit lui-même des assassinats dans la forteresse de La Cabana.

La première exécution qu’il effectua donc lui-même, dans la Sierra Maestra, fut celle d’Eutimio Guerrra. Ce dernier était missionné par les militaires de Batista pour assassiner Fidel Castro dans son sommeil.
Suite à une parodie de procès, Castro intima l’ordre au Che, d’exécuter Eutimio Guerra.
Le Che décrit lui-même cette scène horrible (pages 47 et 48) :

« A cet instant, un violent orage se déchaîna et nous fûmes plongés dans le noir. Au milieu de formidables trombes d’eau, sous un ciel criblé d’éclairs, dans le vacarme du tonnerre, tandis qu’un trait de foudre, accompagné de son tonnerre, zébrait les alentours, finit la vie d’Eutimio Guerra, sans que même les compagnons les plus proches de lui aient pu entendre le bruit du coup de feu ».

« (…) La situation était désagréable pour tout le monde et pour Eutimio lui-même. J’ai résolu le problème en lui tirant sur le côté droit du cerveau une balle de pistolet calibre 32, qui est ressortie du même côté, par la tempe droite. Il gémit quelques instants, puis mourut. Auparavant, alors que je faisais l’inventaire de ce qui lui appartenait, je ne quittais pas des yeux sa montre attachée par une chaîne à sa poitrine. Il m’a dit, avec une voix très calme, qui allait au-delà de la peur : « Prends-la, mon gars, qu’est-ce que ça peut bien me faire, maintenant… » Ce que je fis. Ce qui lui appartenait était à moi à présent. Nous avons mal dormi, nous étions mouillés et j’ai eu un peu d’asthme ».

Puis, pour le Che, les exécutions expéditives devinrent rapidement une routine (page 49) :

« La révolution traversait des heures difficiles : en vertu des droits que me conférait ma position de chef de secteur, je fis procéder à une enquête, très sommaire, et le paysan Aristidio fut exécuté ».

Che Guevara reconnaissait lui-même que ces victimes assassinées ne méritaient pas « forcément » la mort, mais que dans le contexte de la guérilla dans la Sierra Maestra, les alternatives étaient restreintes. Donc, par « facilité », il optait régulièrement pour l’option de la mort, sans état d’âme et sans autre forme de procès ! (page 50) :

« Avec le recul, ce système, inauguré dans la Sierra, pourra sembler barbare. C’est qu’il n’existait à l’époque aucune sanction possible pour ces hommes, qui ne méritaient certes pas tout à fait la mort, mais qui avaient à leur actif une série de délits assez graves ».

Un fidèle compagnon d’arme du Che, Dariel Alarcon Ramirez (surnommé « Benigno ») qui est resté très longtemps un grand admirateur du Che, avant de comprendre bien des années plus tard qui il était vraiment, déclarait ceci, après la prise du pouvoir par le régime Castriste (page 56) :

« En différentes occasions, le Che venait voir, à l’improviste. Il montait sur le mur. Ce n’était pas difficile d’y monter car il y avait un escalier. Il se couchait sur le dos en fumant un havane et en regardant les exécutions. Toute la soldatesque de La Cabana commentait cela. Mes soldats me disaient : « Quand nous étions envoyés pour faire partie du peloton d’exécution, nous voyions le Che en train de fumer un cigare là-haut sur le mur ». C’était un soutien pour ceux qui allaient tirer. Pour ces hommes qui, jamais auparavant, n’avaient vu le Che, c’était quelque chose d’important. Cela donnait du courage ».

Mais après de nombreuses années de réflexion donc, cet ex-admirateur du Che, confia à Jacobo Machover que (page 57, note n°1) :

« Je me suis rendu compte, dit-il, que je n’avais pour le Che ni du respect ni de l’admiration. J’avais en fait peur de lui si je n’appliquais pas intégralement ses ordres ».

Comme Commandant en chef de la prison de La Cabana et responsable de la Commission d’Épuration (Comision Depuradora), entre le 3 janvier et le mois de juillet 1959, le Che fit exécuter près de 180 sentences de mort, suite aux condamnations prononcées par les Tribunaux Révolutionnaires, sous les ordres de Fidel Castro lui-même.
Alors, comment ne pas rapporter encore ce terrible témoignage de Dariel Alarcon Ramirez (« Benigno ») concernant l’effroyable processus des exécutions sommaires (pages 58 et 59) :

« La Cabana était une place forte qui comptait plus de mille soldats, témoigne « Benigno ». Le Che et Jorge (dit « Papito ») Serguera présidaient les tribunaux à tour de rôle.
(…) L’enveloppe contenait la liste des gens qui allaient être jugés ce soir-là, ainsi que la sentence infligée à chacun d’entre eux. C’était en fait Fidel qui décidait, sans aucun doute.
Je devais me rendre souvent à La Cabana. J’étais alors capitaine de la Police militaire et je commandais la caserne de San Ambrosio, d’où partait, tous les jours, un escadron de mes soldats pour pratiquer les exécutions. C’étaient tous des volontaires.
J’ai vu un homme qu’on allait fusiller. Il y avait trois poteaux cloués là, derrière les galeries des prisonniers. On l’a attaché a l’un deux et on lui a mis un bandeau sur les yeux. L’homme a commencé à implorer sa mère, à invoquer ses enfants, à se pisser dessus et à se chier dessus. Un curé est alors arrivé. Je me suis demandé ce qu’il venait faire là, à côté de l’homme qui allait être fusillé. Je n’ai pas pu continuer à regarder. Je me suis retourné et je suis parti. Je n’ai pas vu le reste, j’ai juste entendu la décharge des fusils. J’en ai encore le corps qui tremble. Je ne sais pas si c’est la peur. J’ai pourtant été un guerrier toute ma vie, mais je suis incapable de tuer un homme de sang-froid ».

Puis, après le mois de juillet 1959 d’autres chefs bourreaux prirent la place du Che pour continuer cette ignoble besogne des exécutions.

De même, comment ne pas rapporter le témoignage du père Javier Arzuaga, curé de la paroisse de Casablanca, démontrant l’extrême cruauté du Che (pages 60 et 61) :

« Ariel Lima fut condamné à mort.
Il fut maintenu pendant près d’une semaine dans « le couloir de la mort ». Il parlait à peine. Il était comme aliéné, vidé de lui-même, le regard perdu, sans avoir réellement conscience de ce qu’il lui arrivait. (…) Je lui promis que j’irais voir « Che » Guevara et que j’interviendrais en sa faveur auprès de lui.
Je lui en parlai dès que l’occasion s’en présenta. (…) Ce fut inutile.
Je pense que le « Che » avait cautérisé son âme par le feu, en y brûlant tout espace pour les sentiments. Plus on lui demandait de compassion, plus il réagissait cruellement. La décision serait prise au cours du procès en révision.

Lorsque le commandant me vit à l’intérieur de la salle, il comprit sans doute ce qui m’avait amené là. La séance ne dura qu’une demi-heure. La sentence fut ratifiée. L’exécution aurait lieu cette nuit même. Il m’aperçut à nouveau devant la porte, alors que, avec son escorte, il sortait dans la rue. Il leva la main comme pour me saluer. Il marchait à grandes enjambées vers son poste de commandement. Une femme courut vers eux et se jeta par terre aux pieds du « Che ». Tout le monde la vit. Tous les soldats s’arrêtèrent pour observer ce qu’allait faire le commandant. « C’est la maman d’Ariel », dit l’un d’eux. Alors je m’approchai. Le « Che » l’évita et, dès qu’il se fut éloigné un peu, se retourna et lui dit : « Madame, je vous recommande de parler avec le père Javier, dont on dit qu’il est un maître en consolation. « Elle est à vous ». J’ai aidé la femme à se relever et je lui ai donné ce conseil : « Rentrez chez vous, Madame, essayez de surmonter votre tragédie et de continuer à vivre sans votre fils, remettez-vous-en à Dieu. »
Je ne l’ai plus jamais revue. Cette nuit-là, j’ai haï le Che.
Ariel Lima fut fusillé. »

Il n’y avait pas qu’à la forteresse de La Cabana qu’il existait des pelotons d’exécution. Il y en avait partout sur l’île de Cuba.
Que ce soit sous la Révolution Française ou sous les régimes Totalitaires Communistes, à chaque fois, les Tribunaux Révolutionnaires se veulent particulièrement arbitraires (pages 64 et 65) :

« L’avocat José Vilasuso, aujourd’hui en exil, fit partie de ceux qui avaient à traiter les dossiers des condamnés par la Commission d’Épuration. Il rapporte ainsi les instructions données par Che Guevara :

« Ne faites pas traîner les procès. Ceci est une révolution. N’utilisez pas les méthodes légales bourgeoises, les preuves sont secondaires. Il faut agir par conviction. Il s’agit d’une bande de criminels et d’assassins. En plus, souvenez-vous qu’il y a une possibilité d’appel ».

José Vilasuso précise, pour ce qui est du Tribunal révolutionnaire de La Cabana :

« Aucun recours en appel ne fut jamais pris en compte ».

Alors comment comprendre que durant toutes ces décennies et encore aujourd’hui, il existe toujours autant d’aficionados du Che ? D’autant plus que le Che avait déclaré, dès le 11 décembre 1964, on ne peut plus publiquement, puisqu’à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies (l’O.N.U.) à New York, ceci (page 68) :

« Nous avons fusillé ; nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant qu’il le faudra. Notre lutte est une lutte à mort. Nous savons quel serait le résultat d’une bataille perdue et les contre-révolutionnaires doivent savoir aussi quel est le résultat de la bataille perdue à Cuba aujourd’hui ».

Il n’existe donc pas de réponse rationnelle à cette interrogation… La seule explication extrêmement pauvre et fausse (comme nous l’avons vu depuis le début de ce commentaire), pour ne pas dire affligeante d’un point de vue humain, moral et intellectuel, résiderait dans le mythe du jeune homme idéaliste et révolutionnaire. Reste également, l’autre explication tout aussi désespérante, celle de l’ignorance.
Et pourtant…, lorsque l’on sait, en plus, que Ernesto Guevara était un grand admirateur de Staline, on ne peut que rester sidéré que tant d’ « intellectuels » Européens, hier et aujourd’hui encore, s’aveuglent volontairement face à ce criminel !
Le Che signait même parfois ses lettres sous le pseudonyme de « Staline II » !
Il a prouvé son admiration envers « le petit père des Peuples » par ses écrits suivants (pages 71 et 72) :

« J’ai juré, devant un portrait de notre vieux et regretté camarade Staline, que je n’aurais pas de repos avant d’avoir vu ces pieuvres capitalistes exterminées ».

« Celui qui n’a pas lu les quatorze tomes de Staline ne peut pas se considérer comme tout à fait communiste ».

Après l’exécution de Che Guevara en Bolivie, en 1967, le mythe en devenir, devint alors total et absolument « pur » ! Ces mêmes « intellectuels » Français et Européens qui désormais lui vouaient un culte sans limite étaient les mêmes qui avaient déjà admiré, auparavant : Lénine, Trotski, Staline ; mais aussi à la même époque que le Che : Mao, Hô Chi Minh et qui allaient bientôt prendre la défense de Pol Pot au Cambodge, en 1975.
Le plus célèbre de ces admirateurs est bien évidemment Jean-Paul Sartre, celui-là même qui avait déclaré, entre autres absurdités, que : « Tout anti-communiste est un chien ! ». C’est donc en toute « logique », qu’après avoir loué les vertus « humanitaires » de Staline, il allait encore une fois idolâtrer le criminel communiste que fût le Che (page 81) :

« Je pense que, en effet, cet homme n’a pas été seulement un intellectuel mais l’homme le plus complet de son époque. Il a été le combattant, le théoricien qui a su extraire de son combat, de la lutte elle-même, de sa propre expérience, la théorie pour mettre en application cette lutte ».

Contrairement à ce que peut penser le commun des mortels, comme tout dirigeant communiste, Che Guevara se servit des travailleurs, comme de la main-d’œuvre corvéable à merci, s’inspirant du stakhanovisme sous la dictature Stalinienne. En effet, comme l’ont fait tous les régimes Totalitaires communistes de la planète, il instaura lui aussi les classiques « dimanches rouges ». En clair, le travail même le dimanche.

Dans l’univers Communiste, pour faire appliquer l’Idéologie obligatoire, on crée des camps de rééducation par le travail forcé. Cuba ne fait évidemment pas exception à la règle, puisque le Che a décidé d’ouvrir ce type de camp dans la péninsule de Guanahacabibes, dans la province de Pinar del Rio. L’objectif étant de forger un « homme nouveau » idéologiquement « pur » car totalement endoctriné, afin d’être soumis au dogme Marxiste-Léniniste du Communisme (page 101) :

« Nous envoyons seulement à Guanahacabibes des cas douteux, des gens dont nous ne sommes pas certains qu’ils doivent aller en prison. Je crois que les gens qui doivent aller en prison iront en prison de toute façon. Nous envoyons à Guanahacabibes des gens qui ne doivent pas aller en prison, des gens qui ont commis des crimes envers la morale révolutionnaire, à des degrés plus ou moins importants. Parallèlement, d’autres sanctions seront prises contre eux : les renvoyer de leur travail, par exemple. Dans d’autres cas, d’autres sanctions seront appliquées, comme la rééducation par le travail. C’est du travail dur, pas du travail forcé. Les conditions de travail sont dures mais elles ne sont pas brutales ».

Cette initiative de la part du Che, fut à l’origine du Goulag (univers concentrationnaire Soviétique) Castriste, qui, à partir de 1965 fut généralisé sur l’île sous l’intitulé de : U.M.A.P. (Unités militaires d’aide à la production). Y furent enfermés pêle-mêle : les « déviationnistes idéologiques », les homosexuels, les catholiques, les Témoins de Jéhovah, les fans des Beatles, etc., lors de grandes rafles effectuées de nuit à La Havane, par la Police Politique du régime : La Sécurité de l’État.

Comme son aîné Trotski, Che Guevara était un adepte de la « Militarisation du Travail », de la « Révolution permanente mondiale » et du travail forcé (page 115) :

« Les travailleurs cubains doivent petit à petit s’habituer à un régime de collectivisme. En aucune manière les travailleurs n’ont le droit de faire grève ».

La romancière Régine Deforges fut également une grande admiratrice du Che. Ayant parfaitement connaissance des innombrables exécutions à La Cabana, lorsque le Che y était le Commandant en chef, elle déclara malgré tout ceci (page 173) :

« Si l’on devait, sous prétexte que certains lieux sont porteurs de sanglants souvenirs, les laisser à l’abandon, de nombreux bâtiments de Paris à l’intérieur desquels se commirent des crimes – à commencer par le Louvre, la Conciergerie, les places publiques où s’est dressée la guillotine, les murs du Père-Lachaise devant lesquels on fusilla les Communards – devraient être fermés au public. L’histoire de tous les pays est faite de violence et de sang, mais ce n’est pas en les ressassant indéfiniment que l’on favorisera les échanges culturels et économiques entre les peuples ».

« Une chose est sûre : le Che aurait été heureux de voir tous ces livres exposés dans cette forteresse dont il fut le commandant et qui abrite, aujourd’hui, un touchant musée retraçant sa vie ».

Bien sûr madame Deforges que les murs et les lieux ne sont pas responsables des exécutions qu’ils abritent, mais ils portent indéfiniment en eux la Mémoire de ces tragédies ; en revanche, il est totalement immoral et infâme de tenter de banaliser, d’exonérer, voire pire, d’excuser le bourreau (le Che) de ces crimes.
De même que la ville de Paris en tant que lieu n’est pas responsable d’avoir fait couler, avec la guillotine, des torrents de sang irrigant ses rues, durant la Terreur puis la Grande Terreur de 1793-1794 ; en revanche, l’être humain Robespierre…, si !

D’ailleurs, pour tenter de justifier ses crimes, celui (le Che) qui se nommait lui-même le « Commandant En Chef du Département Militaire de La Cabana » écrivait ceci, à son ami Luis Paredes, le 5 février 1959 (page 175) :

« Les exécutions sont non seulement une nécessité pour le peuple de Cuba mais également un devoir imposé par ce peuple ».

Dans le livre du leader du Parti : le Nouveau Parti Anticapitaliste (N.P.A.), d’obédience Communiste, Olivier Besancenot justifie les crimes du Che, ce qu’explique très bien Jacobo Machover (page 179) :

« Pourtant, Besancenot et Löwy ne cherchent pas à éluder ses responsabilités au cours de sa période à la tête de la forteresse de La Cabana, mais seulement pour justifier son action : « Oui, le Che a tué durant la guérilla et durant la révolution. Il a mené une lutte armée, avec le grade de commandant, pour renverser le régime de Batista. Oui, plutôt que de se retrancher derrière des subalternes, il a assuré lui-même la direction pour les exécutions de plusieurs dizaines de bourreaux et de dirigeants du régime de Batista aux premières heures de la révolution ». »

Jacobo Machover continue alors de décrypter la manière dont Olivier Besancenot tente de justifier l’injustifiable détermination criminogène du Che (toujours, page 179) :

« Ce serait le contexte historique qui pourrait expliquer l’extrême violence à l’égard d’opposants vaincus et désarmés (qualifiés sans preuve aucune de « bourreaux » et « dirigeants du régime de Batista »), jugés en quelques minutes et exécutés quelques heures plus tard, en fonction de témoignages bâclés et, souvent, orientés par les membres d’un Tribunal révolutionnaire qui, à l’instar de celui de la Terreur en France, foulaient aux pieds l’idéal même de justice dont ils se réclamaient ? »

Il est heureux que de nos jours le N.P.A. ne dépasse pas la barre des 2 % à l’élection Présidentielle, car on imagine fort bien, et comme cela a été le cas sous tous les régimes Totalitaires Communistes de la planète, qu’il remettrait au goût du jour la politique exterminationniste par la Terreur de masse, envers : les « Capitalistes », les « bourgeois », les « ennemis de classe », les « contre-révolutionnaires », les « parasites », les dissidents politiques, les « ennemis » potentiels, etc.

Au final, le Che était quelqu’un qui durant toute sa vie promut une haine inextinguible à l’encontre des soi-disant « ennemis », comme les faits, ses propres discours et écrits en sont la preuve (pages 190 et 195) :

« La haine intransigeante de l’ennemi, qui pousse au-delà des limites naturelles de l’être humain et en fait une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer ».

(…) « Nos soldats doivent être ainsi ; un peuple sans haine ne peut triompher d’un ennemi brutal ».

(…) « Qu’importe où nous surprendra la mort ; qu’elle soit la bienvenue pourvu que notre cri de guerre soit entendu, qu’une autre main se tende pour empoigner nos armes, et que d’autres hommes se lèvent pour entonner les chants funèbres dans le crépitement des mitrailleuses et de nouveaux cris de guerre et de victoire ».

En 2017, rien n’a changé à Cuba, sous le régime Totalitaire Communiste Castriste. Cela fait maintenant 58 longues et terribles années que le Peuple Cubain est persécuté, qu’il ne connaît ni la Liberté, ni la Démocratie.

La dernière victime du castrisme est le courageux dissident politique Cubain : Hamell Santiago Maz Hernandez de l’organisation UNPACU, emprisonné arbitrairement dans les geôles Castristes depuis le mois de juin 2016, et qui vient de décéder en prison, le 24 février 2017 à l’âge de 45 ans seulement, suite à des mauvais traitements (actes de torture ? !) de la part de ses gardiens et à des conditions sanitaires épouvantables !

Un aspect bien peu connu !

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 4 décembre 2007

Je suis convaincu par cette vision du personnage, mais il est tout aussi évident que cela va faire du mal à beaucoup !

Che Guevara se retrouve sur de très nombreux murs de chambres parce que, outre ses idées ou ses comportements, il était très médiatique et avait une tête de Christ.

En outre, il passe pour le bourlingueur de la révolution et comme l'intègre qui aurait refusé de s'embourgeoiser en compagnie de Castro, préférant garder une virginité de véritable révolutionnaire toujours sur le terrain.

Et puis, la photo montrant son cadavre criblé de balles américaines y est aussi pour beaucoup. L'ange révolutionnaire serait mort en martyre de ses idéaux à une époque où les US avaient le plus mauvais rôle possible en Amérique Latine (Ils ne l'avaient pas volé non plus !)

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