La Diablada
de Georges Flipo

critiqué par Cuné, le 30 août 2007
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Douze nouvelles impressionnantes
Oui, je vous entends, vous allez dire « mais elle insiste avec son Georges Flipo, on aura compris qu’elle aime ce qu’il écrit », ou vous m’avez dit « il va un peu à l’économie des mots et des effets, non ? On sent l’ancien publicitaire, c’est direct, sans fioriture ».
Seulement voilà, je viens de finir son premier recueil de nouvelles, « La Diablada », et j’en redemande toujours.

C’est rare, et même rarissime, que dans un recueil aucune nouvelle ne soit plus faible que les autres, que les douze nous entraînent chacune dans une autre direction, jouent avec nous, nous retournent, nous clignent de l’œil, nous émeuvent, nous titillent.

« Les oiseaux n’aiment pas le sel » est super jolie. Touchante, mais pas pesante.
« Journée libre » nous attend au tournant ; on rentre à fond dans son espèce de brume magique et on s’attend bien à une chute malicieuse, mais pas celle-là, oh non, pas celle-là.
« Le parfum des profondeurs » est presque phallocrate, mais à l’envers. Gentil mioche devenu sale adulte !

Et ainsi de suite, puisque je vous dis que les douze m’ont impressionnée. Je me gardais ce recueil en roue de secours, pour les inévitables moments où tout me tombe des mains. Je n’ai pas su résister très longtemps cependant, et maintenant, c’est malin, voilà, j’ai lu « tout » Georges Flipo.