Notre vie s'use en transfigurations
de Gwenaëlle Aubry

critiqué par Cuné, le 30 août 2007
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Ca me laisse quinaude...
A partir de ce vers de Rilke, Gwenaëlle Aubry tisse un récit composé de parties hétéroclites : morceaux de vie, citations, extraits de contes, de magazines, personnages de romans réunis en un défilé de mochetés, j’en passe. Le tout déclinant une seule et même idée, expliquée en prologue : « Qu’à peine surgi, notre visage soit jaugé à l’aune de ces normes que l’on appelle « canons » et qui font de certains, à jamais, des gueules cassées. »

La beauté, la laideur, leur perception plutôt, et leurs souffrances.

Hé bien je sèche. Je ne sais que penser de ce que je viens de lire. L’écriture est riche, assez poétique, soutenue par un bagage que l’on sent solide. Le propos est déstabilisant. J’ai lu tout ça avec une curiosité un peu fascinée, mais est-ce que ça m’a plu ? Impossible à dire. Je pioche, comme ça, des petits bouts de relecture, ça me harponne, je reprends le passage entier, c’est inhabituel, c’est curieux, c’est pas mal, quand même. Mais ça me dit quoi, à moi ? Que c’est plus facile d’être jolie que laide ? Que c’est injuste mais tiens, voilà 36 exemples, tu en fais ce que tu veux ? Et qu’est-ce que je veux en faire ?...

En tous les cas, j’ai bien l’intention de lire autre chose de Gwenaëlle Aubry.