Les limites de l'enchantement
de Mélanie Fazi, Graham Joyce

critiqué par Cuné, le 29 août 2007
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Lumineux
Les années 60, un petit village dans l’Angleterre rurale. A l’époque où l’homme envoie ses premiers satellites dans l’espace, une jeune fille de vingt ans, Fern, vit écartelée entre deux mondes. Il y a celui de Maman Cullen, sa mère adoptive, empli de magies, d’apprentissages et dans lequel elle a du mal à croire complètement, et celui de la modernité, les hippies qui s’installent dans la ferme voisine, le diplôme de sage-femme qu’elle aimerait posséder. Pas du tout prête à trancher en faveur de l’un ou de l’autre, l’hospitalisation de maman va la contraindre à assumer seule sa vie, mais dans quelle direction ? Qui sont ses amis, comment va-t-elle se défendre face à la menace qui pèse sur elle ?...

Je sais bien que le but premier de ce merveilleux roman n’était pas du tout de me tirer des larmes, et pourtant j’ai craqué au moment de l’évaluation mentale et ai terminé ma lecture toute chamboulée.

Il se dégage une grande tendresse de cette histoire, quelque chose que je n’avais pas encore trouvé dans les précédents romans de Graham Joyce, ainsi que de nombreuses répliques vraiment marrantes. La personnalité de Fern, insaisissable, naïve et pourtant si maligne, nous retourne tout au long des pages, certains personnages restent mystérieux (comme William). L’impalpable, pourtant toujours présent, s’efface un peu au profit d’un intrigue bien menée et délicieuse.
C’est un grand coup de cœur pour moi !