Dieu et Diable
de Alexandre Dumas

critiqué par Adrenocrome, le 28 août 2007
( - 43 ans)


La note:  étoiles
ou Conscience l’innocent
Cette œuvre est très méconnue sous son titre original « Dieu et Diable ».
J’ai eu la chance de faire la trouvaille de l’édition originale datée de 1852 et éditée à Bruxelles, d’autant plus que la plupart des bibliographies le datent aussi en 1852 mais dans sa première édition française et sous le nom de « Conscience l’innocent ».
Ce dernier sera gardé pour les suivantes rééditions qui semblent malgré tout très rares.
Il s’agit d’une histoire touchante en l’honneur des bons sentiments humains.
Un roman où les valeurs comme le dévouement et la fraternité sont mises à l’honneur.
Un roman champêtre et social, j’ai envie de dire ; à la Georges Sand, ou Eugène Sue mais avec une griffe Dumassienne.
Napoléon y prend d’ailleurs un rôle important.
On peut y suivre l’empereur en route vers ses grandes batailles, et ensuite croiser la route de nos personnages en chemin vers Waterloo.
Nous retrouvons dans ce roman le village d’Haramont, (comme dans Ange Pitou) et Villers-Cotterêts, chers à l’auteur puisque ce sont les lieux de son enfance.
Dieu et Diable, s’il est loin d’être un des romans les plus populaires d’ Alexandre Dumas a quelque chose de vraiment touchant par les personnages qu’il met en scène par leur belles actions et leur façon de se serrer les coudes dans la fatalité. En effet, ici Dumas nous fait suivre la guerre des puissants à travers les yeux d’une famille de paysans.
Avec tous les drames de la guerre, mais aussi toutes les grandes actions qu’elle fait naître.
Le roman historique se mêle au roman « populaire » sous forme d’une apologie aux plus humbles, à la nature, et à Dieu.
Très beau roman plein de sens, d’humour, et de personnages attachants.