La femme de Bratislava
de Leif Davidsen

critiqué par BMR & MAM, le 8 août 2007
(Paris - 64 ans)


La note:  étoiles
Roman d'espionnage, histoire de famille et leçon d'histoire et de géopolitique
Nous continuons notre exploration de la littérature nordique après les polars polaires dont nous avions déjà parlé avec Mankel ou d'autres et reparlé avec Indridason.
Cette fois, nous vous proposons un petit tour du côté du Danemark avec Leif Davidsen et un roman qui s'apparente plus à l'espionnage qu'au polar proprement dit : La femme de Bratislava.
On y apprend beaucoup beaucoup de choses : tout d'abord sur nos voisins danois et leur mode de vie qui nous rappelle bien souvent le notre. Sur leur histoire récente également, notamment pendant les années sombres de la dernière guerre et la collaboration avec les nazis (tiens, là aussi, cela nous rappelle quelque chose).
Et puis sur la guerre froide avec les pays de l'est (le roman nous promène en Pologne, en Tchéquie et bien sûr à Bratislava en Hongrie).
Et pour finir sur la guerre toute récente des Balkans en future-ex-Yougoslavie (Kosovo, Albanie) : les danois furent en effet partie prenante des forces de l'OTAN.
Et apparemment, ce n'est pas l'épisode dont Leif Davidsen est le plus fier.
Un roman qui est donc aussi une leçon d'histoire et de géopolitique.
Un roman d'espionnage on l'a dit, mais aussi une histoire de famille, vue à travers les 3 personnages principaux : le héros (universitaire ex-gauchiste), sa soeur (activiste et féministe) accusée d'intelligence avec l'ennemi et enfin le policier de service qui tentera d'éclaircir quelques mystères.
Histoire et géographie d'Europe centrale 6 étoiles

Voici encore un polard, ou plutôt un roman d’espionnage, venu du nord.
En toile de fond la guerre du Kosovo et la difficile conversion de l’Europe de l’Est au modèle occidental. En obsession, commune à un certain nombre de pays du nord et du centre de l’Europe, le rapport à l’Allemagne nazie et le rôle joué pendant la 2ème guerre mondiale qui n’ont pas été complètement élucidés et assumés. Une paisible famille d’universitaires se retrouve confrontée aux secrets de famille et à la géopolitique mondiale.
Le livre se lit facilement, au rythme lent d’une enquête où les gens ne souhaitent guère parler. L’idée initiale était bonne (la femme inconnue qui débarque un soir dans la vie d’un universitaire) mais la suite est traitée de façon un peu poussive. Le thème aurait pu être traité avec plus de nervosité et de suspens.

Romur - Viroflay - 50 ans - 14 février 2010


espion mollasson 5 étoiles

Un roman instructif mais dont l'intrigue est molle.

L'intérêt de plonger dans les petites manies de nos voisins danois ainsi que les cotés sombres de leur histoire est malheureusement tempéré par le vide sidéral de l'histoire proprement dite.

Pour les inconditionnels des auteurs du Nord, un complément bibliographique; sinon passez votre chemin.

Happy - - 51 ans - 9 février 2008