James Dean
de Jean-Philippe Guerand

critiqué par Veneziano, le 6 août 2007
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Le mythe d'un jeune loup aux dents longues
J'ai éprouvé un certain trouble en lisant cette biographie, car il y a tout de même une concordance entre la vie personnelle de l'acteur et les traits du mythe qui en a été tiré.
Sans trop déflorer le contenu de l'ouvrage, son enfance difficile lui a forgé une personnalité ambitieuse en volontaire, d'où des relations personnelles pas toujours des plus simples ou cordiales. Il appréciait tirer la couverture à lui et n'appréciait pas se montrer sensible aux personnes qu'il aimait. Il était très avare de communication sur sa vie privée, ambivalente.
Ses passions sont le sport et l'automobile, qui ont eu sa perte.
Les derniers chapitres sont consacrés à la perception de l'acteur après sa mort, la naissance du mythe et son idôlatrie. Cet ancien journaliste du TéléObs, supplément du Nouvel Observateur, et du guide gasronomique Lebey, qu'est l'auteur, commet, en cette fin, du sensationnel que Paris Match n'aurait pas renié, ce que j'écris sans jugement de valeur particulier.

L'ensemble me donne une impression un peu malsaine, l'homme me paraît torturé et peu sympathique, malgré son charme et son charisme indéniables. Le style emprunté n'est pas à condamner, précise et claire, la construction chronologique, ce qui est logique pour une biographie.
C'est à découvrir, et pas seulement pour tous ceux qui le connaissaient peu comme moi : je pense que des clichés et idées reçues, même marginales, peuvent s'en trouver changées.