Le tramway
de Claude Simon

critiqué par Francesco, le 30 août 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
souvenirs de l'enfance perdue
L'auteur qui fait partie de ce que l' on a appellé " le nouveau roman" évoque dans ce livre ses années d'enfance et de vieillesse.
De son lit d'hopital , il jette un regard nostalgique sur les lieux
de sa prime jeunesse dans le pays de Perpignan. Il raconte avec mélancolie les trajets parcourus en tramway de la maison à l'école et à la plage : les moments passées dans la cabine avec le wattman , ses jeux de plage , d'école buissonière. Il décrit aussi l ' horreur de ces hommes-troncs , mutilés de la grande guerre , qui l'impressionnèrent beaucoup. On
assiste aussi à l'agonie de sa mère , veuve d'un mari tué durant la " boucherie" de 1914-18. Ce roman est très émouvant par son climat de peinture , voire de photographie " sépia" des paysages du temps passé entrecoupé de moments du présent. Comme Proust , il est constamment à la recherche du temps perdu. On ressent très fort l 'autobiographie chez cet écrivain de 87 ans et son style fait de longues phrases nous fait basculer par vagues
de l'actuel au passé.