Chant des Oiseaux (Le)
de Michaël Sterckeman

critiqué par Laberge, le 19 juillet 2007
(montréal - 44 ans)


La note:  étoiles
"Le chant du bouvreuil a des vertus aphrodisiaques."
Le chant des oiseaux aurait-il une influence sur l'état mental des humains? Aristide Sarganzon en est convaincu et c'est avec l'aide du docteur Cochetin, homme modeste en manque d'émotions fortes, qu'il tentera de prouver scientifiquement son hypothèse aux gens du village.
Moqueries, flirt poussé, jalousie et trahison habitent ce très étrange roman graphique de Michaël Sterckeman. C'est bercé par les noms d'oiseaux que l'on passe d'un chapitre à l'autre et c'est avec étonnement que l'on découvre les secrets de certains villageois en apparence ternes et quelconques.
Les dessins précis, mais dynamiques de Sterckeman sont souvent descriptifs et parfois lyriques, ce qui ne manque pas d'ajouter de la poésie à cette histoire. Entre érotisme grivois et sage repentir, on referme le livre en se disant que, bien plus que le chant des oiseaux, ce sont les humains qui s'influencent les uns les autres.