Wounded knee
de Élise Marienstras

critiqué par Heyrike, le 3 juillet 2007
(Eure - 56 ans)


La note:  étoiles
La sauvagerie du progrès
L'auteur propose à travers cet essai une analyse pertinente du contexte socio-économique dans lequel s'inscrivit l'anéantissement des peuples indiens. L'expansionnisme américain a toujours été en but à la question Indienne, mais porté par l'idéologie de la "destinée manifeste" les euro-américains ne cesseront jamais de repousser la frontière entre la modernité et "la sauvagerie".

Les processus qui contribuèrent à déposséder les nations indiennes de leurs territoires et de leurs souverainetés sont clairement exposés. L'arrivée massive des colons et la révolution industrielle permis rapidement d'endiguer la résistance indienne ; le système capitaliste, toujours avide de dividendes, précipita la conquête de nouveaux espaces de marché nécessaire à l'écoulement de sa production.

Tandis que les fermiers se répandaient vers l'Ouest pour cultiver les terres, autrefois indiennes, afin de nourrir la population de la côte est, celle-ci s'échinait dans les usines pour produire les outils et le matériel nécessaire à la poursuite de la conquête. En 1869, la liaison ferroviaire entre la côte est et la côte Ouest présage la fin des nations indiennes libres. Le massacre de Wounded Knee, en 1890, met un point final à 500 ans de résistance ; célébrant la naissance de la nation Américaine.