Un thé avec Nathan
de Lison Beaulieu

critiqué par Sahkti, le 2 juillet 2007
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Moments intenses de vie
Lison Beaulieu a grandi à Edmundston (ville à 98% francophone du Nouveau Brunswick). "Un thé avec Nathan" est son premier roman.
Un roman dense, avec de temps à autre des allures décousues qui finissent pourtant par se rejoindre, se croiser pour mieux se décroiser, promener le lecteur. Le perdre aussi, il faut le dire... parce que les personnages se succèdent en tranches courtes, parce qu'on ne sait plus tout le temps qui est qui et qui s'exprime réellement.
Cette confusion apporte toutefois une certaine vivacité au récit, un brin de folie bienvenu qui permet de mieux appréhender la complexité du tissu social et relationnel.
Un roman que j'ai lu par tranches, prenant le temps de situer chacun et chacune, les divers éléments et en cela, le lecteur est aidé par l'auteur qui a elle-même scindé son récit en chapitres courts. L'un succède à l'autre sans forcément y donner suite. Nous nous tronvons donc plongés dans une histoire linéaire composée de fragments. Avec Nathan bien sûr, personnage qui fait rapidement son apparition, mais aussi tous les autres, galerie de portraits étonnants que je ne veux pas trop dévoiler, le mystère y tient.
J'ai aimé l'écriture emportée de Lison Beaulieu; un peu moins la trop grande densité du récit qui m'a parue par moments étouffantes. Peut-être la fébrilité maladroite d'un premier roman, je ne sais pas, mais c'est un auteur qui promet encore de belles lignes dans l'avenir, je pense.