R&B Le Gros Coup de Ken Bruen

R&B Le Gros Coup de Ken Bruen
( A white arrest)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Laurent63, le 1 juillet 2007 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 49 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (24 808ème position).
Visites : 4 255  (depuis Novembre 2007)

Du polar sombre et noir, mais très bon

Quatrième de couverture :
Roberts et Brant, dits R&B, flics dans les quartiers populaires de Londres, ont un peu de mal avec leur hiérachie : violents, machos, indisciplinés et légèrement ripoux, ils se demandent si, en cas de coup de balai dans la police métropolitaine, ils ne seraient pas les premiers à passer à la trappe.
"A moins qu'ils ne réussissent un coup fumant, le légendaire Gros Coup dont tout flic rêve. L'Oscar, le Nobel de la lutte anticriminalité. Genre coffrer l'Eventreur du Yorkshire ou mettre la main sur l'insaisissable lord Lucan. Voilà qui effacerait l'ardoise, vous propulserait à la une des journaux et ferait de vous la coqueluche de tous les plateaux de télé..."

Premier volet des aventures de deux policiers londonnien, ce livre rassemble les ingrédients de la réussite : humour décalé, deux enquêtes différentes, suspense et rebondissement. Les personnages sont attachants, même sympathique, même si on regrette parfois leur langage ordurier, leur méthode peu conventionnel. Le déroulement des enquêtes un un peu complexe, mais on se fait vite au style de l'auteur, c'est très rythmé, très vif. Les amateurs de polar retrouveront vite leur repère et apprécieront le style. A lire absolument....

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Au bénéfice du doute...

6 étoiles

Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans) - 18 janvier 2009

...je suis très indulgent avec mes 3 étoiles.

J'attendais beaucoup à lire Bruen, parce que les personnages de flics décalés me conviennent en général plutôt bien. C'est vrai que le récit fait la part belle aux personnages vulgaires, à la fois brute épaisse sans pointe de regret (Brant), et vieux con cocu (Roberts). L'auteur prend un malin plaisir à tartiner ces héros des pires défauts de la terre. Tour à tour injurieux, saouls, cyniques et beaufs, Roberts et Brants préfèrent résoudre leur énigme au pub plutôt qu'au commissariat. Du coup, l'enquête passe complètement au travers pour ne s'intéresser qu'aux évènements liés aux comportement à la fois stupides ou antipathiques, au choix, de nos deux compères.
On aime ou pas, force est de reconnaitre que Bruen en met des couches dans le politiquement incorrect, mais à force, ça fait beaucoup, et si vous cherchez du côté de l'intrigue glauque, passez votre chemin, c'est du côté de l'humain bas de plafond dans toute sa splendeur que les fans y trouveront leur compte. Le second dégré, parfois, c'est drôle, à force, ça énerve.
On ajoute au récit un bon nombre de références musicales ou cinématographiques (pas toujours de bons gouts) qui nous donnent droit à tout un tas d'explications annexes en bas de pages, c'est limite indigeste.
Quant au côté décalé, sûr, il est bien là mais ça plombe sacrément l'écriture au point de rendre les personnages presque inintéressants, en tous cas pas attachants.
J'espère juste que la suite soit plus riche côté histoire sinon, il y a moyen qu'on s'ennuie ferme...

Roman policier novateur

10 étoiles

Critique de Vda (, Inscrite le 11 janvier 2006, 48 ans) - 12 décembre 2007

Bruen dépoussière le genre, et il n'y va pas avec le dos d'une petite cuillère, du genre dont vous vous serviriez pour remuer votre thé. Mots orduriers, situations plus réelles que la réalités, cela peut surprendre, voire choquer, mais qu'est-ce que c'est rafraichissant. Enfin, le vie romanesque rejoint la vie réelle, celle où l'on jure et où parfois, quand on ne sait pas quoi dire, on dit juste 'je sais pas quoi dire'. Ce gimmick qui revient à trois -quatre reprises dans le livre est à l'image de l'écriture de Bruen : décomplexée, délittérairisé, vraie.
Le côté policier ? L'intrigue ? Mais ça n'a jamais été la finalité du roman policier, juste un prétexte. Bruen, plus qu'un autre, remet le prétexte à sa place, en épiphénomène qui apparaît de temps en temps, et rythme l'histoire.
Les personnages ne sont pas attachants ? Ah, il faut donc que les personnages d'un roman soient attachants, et pourquoi donc ? Ils sont, je trouve même qu'ils ont du poids, une réalité aussi mesquine soit-elle.

Marre des polar où le héros est un Héros en armure blanche, monté sur un cheval blanc, obnubilé par son métiers, véritable Mission christique. Bienvenue à R&B, à Falls et à l'ensemble des dégénérés et autres qu'on rencontre dans leurs sillages, si proches de nous.

Bof, bof...

4 étoiles

Critique de Numanuma (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 50 ans) - 18 septembre 2007

Les notes de la jaquette indiquent que l’auteur se place parmi « les meilleurs d’une génération britannique en passe de renouveler le roman noir ». Bon, je veux bien le croire vu que je ne suis pas un grand fan de romans policiers ou de romans noirs je ne connais pas la différence entre les deux mais j’ai bien une idée, mais alors, le roman noir doit vraiment être en fin de course parce que si Ken Bruen va changer la donne, j’ai peur…

Pour être précis, j’ai décidé de lire cet écrivain car il a l’habitude de parsemer ses ouvrages de références et de citations musicales, ce qui est pour moi une sorte de sésame. Bref, un rapide coup d’œil au rayon polar de la FNAC et je ressort avec « Le Gros coup », second volet des aventures des deux flics R, pour Roberts, et B, pour Brant. Pas possible de se tromper, c’est écrit sut la quatrième de couverture. « Si l’inspecteur principal Roberts était le rythme, Brant était le plus noir des Blues ». Le roman commence avec ça et j’avoue que cela fait son petit effet.
Seulement voila, ça part vite en sucette… Malheureusement car il y a plein de choses sympas dans l’écriture : des répétitions amusantes, des tournures parlées bien trouvées, du rythme, de la vitesse… Je l’ai lu en trois heures, ce qui est rares et mauvais signe chez moi. L’histoire est assez originale sans être tourneboulifiante, un dingue décide de buter les membres de l’équipe nationale anglaise de cricket. J’aurais préféré qu’il s’occupe de David Beckham mais bon. Le problème c’est que l’enquête est mal menée, ça part dans le décors, comme la vie vite présentée des deux protagonistes principaux pour lesquels il m’a été impossible d’éprouver la moindre sympathie.
Ce sont deux nazes incompétents qui usent de leur pouvoir de flics n’importe comment, incapables de faire le bon choix, vulgaires et finalement pitoyables. Ils font plus envie que pitié.

Bien sûr, l’auteur a absolument le droit de créer les héros qu’il veut, c’est entendu mais il faut un minimum de talent pour les rendre attachant. Là, j’ai lu les aventures de deux gros cons fiers de l’être, ce qui peut être réjouissant mais j’ai vraiment l’impression que c’est raté.
En toute honnêteté, j’ai forcément loupé quelque chose. Peut-être qu’en lisant les autres romans qui tournent autour de ces deux inspecteurs je changerai d’avis mais pour le moment, j’ai surtout l’impression de m’être fait avoir sur la marchandise.

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