Racontez-moi vos rêves
de Sidney Sheldon

critiqué par Darius, le 26 août 2001
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Séquelles d'un inceste
Auteur le plus traduit dans le monde selon le livre des records, Sydney Sheldon ne représentait pour moi qu'un illustre inconnu.
J’apprends qu’il a été traduit dans 51 langues et lu dans 180 pays par 280 millions de personnes.Un record absolu, effectivement.
A la lecture de ce thriller, on comprend sa popularité, surtout outre-Atlantique : les pervers ont toujours intéressés nos voyeurs nord-américains, leurs films d'horreur le prouvent à l'envi.
Si le genre vous plaît, ce roman ne vous décevra pas : meurtrier doué de personnalités multiples ou syndrome de dissociation de la personnalité, cas pathologiques dont les Américains sont friands et dont les Tribunaux ne savent plus à quelle personnalité se fier, l’unanimité des psychiatres sur le sujet n'étant qu’un vain mot…
Le décor étant planté, cela reste un bon thriller dont la fin est cependant prévisible. On se demande d’ailleurs la raison pour laquelle l'auteur nous fait lanterner, en prenant les psychiatres pour des débiles puisque ce n’est qu'au bout de 300 pages qu'on incrimine enfin le père dans le syndrome de dissociation de sa fille, celle-ci s'étant construit plusieurs personnalités différentes à la suite de viols répétés..
Ces personnalités multiples lui permettent tout simplement de "survivre" sans se remémorer constamment cette réalité étouffante, cette emprise morale et sexuelle de son père qui l’assaille de toute part et qui l’empêche de
nouer une relation amoureuse avec
les hommes.
Pas de la grande littérature, pas de questions métaphysiques, pas de réflexions ni pensées profondes à retenir pour la postérité, mais 323 pages agréables à lire en vacances...