Zodiac
de Neal Stephenson

critiqué par FightingIntellectual, le 16 juin 2007
(Montréal - 41 ans)


La note:  étoiles
Stephenson, l'écrivain du futur
Non, je ne parle pas ici de sa prose, mais bien de sa qualité d'écrivain. Je le découvre avec Zodiac, mais Stephenson déjà, je peux vous dire que cet auteur n'a rien a voir avec le passé, sinon qu'il est le prochain maillon dans l'incroyable dynamique chaîne logique qu'est la littérature américaine.

Le roman n'est rien de moins qu'extra-ordinaire, actuel, pop et scientifique à la fois. J'hésiterais à le traiter de science fiction, puisqu'il s'agit du domaine du possible et de l'actuel. Sangamon Taylor est un chimiste de génie avec un look délabré qui vogue les eaux de l'Hudson Bay à Boston, en combattant la délinquance pétrochimique initiée par la compagnie Basco et une secte de fans d'un groupe Heavy Metal.

Sans vouloir vous en dire trop, je vous dirai seulement qu'avec ce roman, Stephenson s'inscrit dans la lignée de Raymond Chandler avec des dialogues savoureux instigués par un héros solitaire, qui n'a pas le choix de faire confiance aux gens pour se sortir de sa situation. Cela entraine de multiples grincements confrontationnels, au grand plaisir du lecteur.

L'histoire, elle, place le héros au delà de l'angoisse que lui apportent les nouvelles technologies, mais bien dans le paradigme de la maîtrise,avec plusieurs exposés chimiques, traduisant le concept que la maîtrise de la technologie se fait par l'idée.

Excellent thriller, hautement original, avec un rythme d'écriture qui ne lâche jamais autour des 400 pages. Les fans de science-fiction, comme les purs et durs de la littérature ou les lecteurs du type plus cinématographique seront convaincus, Neal Stephenson est le futur.
L'écolo polar 8 étoiles

Le talent de Neal Stephenson est de mélanger des éléments qui paraissent irréconciliables. Avec Zodiac, il demeure dans le croyable en présentant des faits incroyables, qui pourraient d'autant plus être.
Avec un roman très ludique et enlevé, aux personnages éminemment contemporains, Stephenson dénonce les industriels et leurs pollutions sans scrupules, intouchables par la justice, que seuls les média peuvent écorner. Les industriels et le quidam que nous sommes.

Vda - - 48 ans - 7 octobre 2009