L'esprit commercial des temps modernes
de Henry David Thoreau

critiqué par Furtso, le 6 juin 2007
( - 44 ans)


La note:  étoiles
L'eloge de la lenteur
Juin 1837, le jeune Henry D Thoreau donne sa première conférence de fin d’étude à Harvard devant un parterre d’étudiants et de professeurs.
Cette allocution sera son premier geste d’insoumission. Au tout début de l’ère de l’industrialisation forcenée et de la quête du profit, ce jeune homme de 20 ans osera un ton et des propos subversifs dans cette enceinte du bon goût et des gestes compassés.
Il aura l’outrecuidance de cette proposition toujours d’actualité : pourquoi ne pas inverser la vision des choses et ne travailler que le dimanche et profiter des merveilles de la nature les six jours restants de la semaine !
Quel savoureux contre-pied que cette conférence qui nous donne l’opportunité d’une réflexion salutaire sur l’état de notre monde et de notre conscience submergée par la vitesse.

Voici un essai d’une brûlante actualité. En notre temps dévasté par le nihilisme planétaire, le réchauffement climatique et une industrie mortifère, Thoreau nous fournit l’antidote le plus précieux : l’éloge de la lenteur, de la méditation, du loisir intelligent et non pas abrutissant.

Il provoque un arrêt dans une course effrénée et nous oblige à revoir la notion même de modernité et de progrès à travers le prisme d’un accueil de la vie respirable !
Un philosophe inactuel, impérieusement nécessaire.
thoreau pour la jeunesse 10 étoiles

Ici, on révisera son anglais, on apprendra un peu d'américain du XIX°, on trouvera un sens possible à une vie dans un monde complexifié.
Par delà le retour - il n'y a pas de retour - on risque de marquer une pause.
A quoi bon désobéir ? A quoi bon s'indigner ?
Ici s'ouvrent les chemins de toute résistance.

Toro33 - - 56 ans - 5 juin 2011