Saisons d'une passion de Claude Colson

Saisons d'une passion de Claude Colson

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Romane1, le 18 mai 2007 (Inscrite le 2 février 2007, 71 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 297ème position).
Visites : 4 313  (depuis Novembre 2007)

critique de Romane

Il m'a rarement été possible d'entrer à ce point dans le coeur du ressenti masculin. Plus qu'une simple lecture, l'auteur livre l'âme d'un homme d'une manière si dépourvue de fards qu'elle en est déconcertante et remuante.
On assiste aux tumultes d'une passion vouée de toute évidence à l'échec malgré les instants de pleine communion entre ces deux Etres, Bruno et Florence. Plus que le tumulte apparent, c'est le séisme de Bruno qui se déroule sous nos yeux au point que c'en est douloureux pour le lecteur.
Je vois un homme tour à tour émerveillé, comme envahi par un sentiment mystique et entier, puis peu à peu ébranlé jusqu'aux ravages perçus dans les moindres parcelles de ce qu'il est.


D'une force inouïe, ce livre doit à mon sens être lu lentement, relu même. Chaque phrase, chaque mot contiennent une force et un sens bien définis. Rien n'est inutile, tout jaillit dans une puissance telle qu'on ne peut pas ne pas la voir.
La première partie relate l'évolution de leur relation, houleuse, puissante tant dans le meilleur que dans le pire. Mais plus que cela, j'y ai déchiffré la naissance d'un homme, son éveil absolu, sa découverte de la Femme et cette capacité d'apprendre l'amour autrement que dans la banalité et les habitudes assassines.

La deuxième partie, composée de poésies dédiées à tout ce temps d'éblouissance et de ténèbres, malgré la différence de forme conserve la force du fond. L'utilisation de mots parfaitement choisis nécessite la même attention pour ne pas perdre une once de la sincérité qui s'en dégage. D'une finesse et d'une délicatesse à vriller le coeur.
La troisième partie est un journal intime, avec ce que cela implique comme aveux. La partie la plus solitaire, ce désert dans la douleur et le passage en boucle des incompréhensions comme pour en faire surgir la lumière qui ne vient pas, qui ne viendra jamais.

Une écriture belle et douloureuse, les mots de la vérité telle que prise de plein fouet en chaque seconde.

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J'ai lu "Saisons d'une passion" de Claude Colson

7 étoiles

Critique de Martine_12 (, Inscrite le 4 mars 2009, 71 ans) - 21 août 2009

Si j’avais respecté la chronologie, j’aurais lu « Saisons d’une passion » avant « Léna ». Oui, mais voilà, en feuilletant les deux livres, ce sont les mots de « Léna » qui m’ont attirée le plus. Alors j’ai commencé par le second. Cela n'a d'ailleurs aucune importance, l’un n'étant pas la suite de l’autre. Quoique...

Quoique dans ce livre, j’ai bien ressenti chez Claude COLSON, une première fois, un premier essai, une première délivrance. C'est dans ce premier livre que Claude Colson a trouvé un style ou plutôt une forme : une histoire qui se poursuit en poésie pour s’achever par un journal.

J'en ai commencé la lecture installée à l'ombre de magnifiques tilleuls. Une brise fraîche émanait des divers étages qui font la caractéristique du tilleul et qui en font d'ailleurs un arbre des plus agréables par temps de canicule.
J'ai ouvert le livre, tourné les pages, écouté le vent. Après une vingtaine de pages, j'ai fermé le manuscrit et me suis laissée bercer par le murmure du vent. Comment apprécier un tel ouvrage, comment le faire aimer ? Si quelqu'un me dit « Ca y est, je commence ce soir et l'aurai achevé demain », il n'en appréciera rien; il faudra le stopper de suite voire lui interdire cette manière de lire.

L’histoire ? L’amour, la rencontre, la passion, la douleur de séparations éphémères, les retrouvailles puis le gouffre du dernier « au revoir »: thèmes universels depuis que le monde est monde mais, thèmes à chaque fois, revécus avec une différence de taille...c'est qu'à chaque fois, c'est un autre « moi » qui souffre ou « euphorise ». Que serions-nous sans l’amour, son bonheur et ses blessures ?
Claude COLSON se livre avec ses mots et ses réflexions. Là où d'aucuns se contententde vivre, lui écoute les musiques qui le submergent, s'analyse et étudie ce raz-de-marée. J'ai parfois envie de dire qu'il l'intellectualise, le « littéralise ». Qu'importe! L'auteur a trouvé là, son style et on s'y laisse prendre à condition de ne pas vouloir le lire de bout en bout.
Lire « Saisons d'une passion » comme un roman c'est prendre le risque de se noyer et de ne pas apprécier les mots et les assemblages poétique; il faut, tout au contraire, en distiller la lecture . Quelques pages ou quelques lignes chaque fois que vous vous assiérez au creux d'un divan, calé entre de gros coussins. Quelques lignes ou quelques pages puis, laissez tomber le livre
et passez à autre chose. C'est le meilleur moyen d'y prendre du plaisir. Même si cela prendra du temps mais chaque livre n'a-t-il pas besoin de sa propre lecture ?



m.
18/08/2009

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