La déesse écarlate
de Jeanne Faivre d'Arcier

critiqué par Salluste, le 16 août 2001
(Neufvilles - 76 ans)


La note:  étoiles
Des vampires très humains
Ce second volet de ce qui devait constituer une trilogie (projet finalement abandonné par l'auteure), est une oeuvre complète en lui-même et peut se lire isolément.
En Inde, le comptable d'une secte dirigée par un vampire aveugle détourne des fonds.
Poursuivi, il arrive à sauver son fils qui est adopté par une famille franco-indienne qui rentre en France. Vingt ans plus tard, Jonathan, devenu grand, est toujours poursuivi, comme dans son enfance, par des rêves pareils à des souvenirs d'une vie antérieure au cours de laquelle il a aimé une femme. Il part pour l'Inde afin de retrouver sa petite amie enlevée par la secte à la recherche d'yeux à greffer à son gourou.
Nous y retrouvons Mara, l'amie de Carmilla dans "Rouge Flamenco", la femme vampire que Jonathan a aimée dans son autre existence. Jusqu'à la fin du roman, le lecteur s'interrogera sur la quête de Jonathan : laquelle des deux femmes est-il plus important de retrouver ? Pour les spécialistes des histoires de vampires, l'originalité du roman réside, entre autre, dans la création du premier vampire indien par l'absorbtion du sang des fils du soleil.
Cet épisode nous fournit une explication au goût qu'ont les vampires pour le sang et au danger que représente pour eux le soleil.
Dommage que cette explication ne soit valable que pour les vampire indiens ! L'autre intérêt du roman est l'approche pleine d'humour et résolument moderne de la mythologie hindoue où l'on voit Yama, le dieu de la mort, se déguiser en chanteur de rock. Avec Jeanne Faivre d'Arcier, la littérature vampirique française n'a rien à envier à l'américaine.
Un peu mieux que le premier! 8 étoiles

J'ai préféré cette "suite" qui n'en est pas une à "Rouge flamenco". J'ai trouvé l'histoire beauoup plus distayante, plus de péripéties, plus d'humour aussi. Dommage qu'il n'y en ait pas un troisième, il serait peut-être encore meilleur!

Palmyre - - 62 ans - 25 juillet 2004


encore un peu de conviction, SVP 7 étoiles

Que la littérature française soit excellente et qu'elle n'ait rien à envier à l'américaine, c'est une évidence ! Que le fantastique français n'ait rien à envier au fantastique américain, j'hésite (Bradley, Rice, McCaffrey, Bujold, Lee, Moore, ...). Mais si l'on parle de vampirisme, je crains fort que tout ce qui sort actuellement ne soit que le plagiat d'Anne Rice, qui est quand même la première à avoir donné une explication logique et rationnelle à la naissance des premiers vampires !

Pendragon - Liernu - 53 ans - 17 août 2001