Un homme disparaît
de Jean-Bertrand Pontalis

critiqué par Sahkti, le 3 mai 2007
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Le Royaume de l'imaginaire
Le narrateur croise un homme, son attention se porte intensément sur lui, il commence à se poser des questions, à échaufaudre des hypothèses, il aimerait connaître son nom, juste son nom... Commence alors un récit que l'on peut supposer être imaginaire, la vie de cet homme croisé, baptisé Julien Beaune de son état. Sa vie, son enfance, ses amis, ses premiers amours, ses premières déceptions puis ses études, son métier, son dévouement aux autres et en même temps, cet incroyable vide qui remplit son existence et qu'il comble grâce aux autres, grâce à cette attention qu'il porte à ses contemporains en leur imaginant diverses existences lorsqu'ils viennent le consulter.
Mise en abîme de ces imaginaires, de ces créateurs de vies dont on ne saura jamais vraiment si elles sont ou non réelles.
Rédigé en fragments, en instantanés de vie et d'existence, ce récit aborde la question de la quête d'identité dans la recherche de l'autre, l'effet miroir.
Les mots de Pontalis sont emplis de douceur, ils sont beaux et élégants, il s'en dégage une certaine torpeur apaisante, c'est un livre qu'il fait bon lire pour le calme qu'il offre.