Le retour de l'ombre jaune
de Henri Vernes

critiqué par Saule, le 14 août 2001
(Bruxelles - 58 ans)


La note:  étoiles
Aventure et sueurs froides
J'ai trouvé un vieux Bob Morane dans une bouquinerie du haut de la ville. Pour un prix dérisoire j'ai acquis un livre publié en 1960, dans la belle édition Marabout Junior, avec des pages jaunes, épaisses et avec un gros grain.
Ce qui m'a le plus marqué, c'est l'odeur. Une odeur de vieux papiers jaunis, la même que dans la bibliothèque publique de mon enfance ou je m'approvisionnais en Bob Morane.
Pas de préliminaires; ça démarre au quart de tour et après quelques pages Bob Morane est déjà en situation périlleuse, acculé par des pygmées qui le canardent à la sarbacane de fléchettes empoisonnées (il s'en sortira grâce au truc de l'extincteur, en les aspergeant de neige carbonique). Bref le rythme est soutenu et ne faiblit jamais.
Pas beaucoup d'humour par contre. Seul le gag habituel, celui ou Bob Morane, excédé, dit à son ami Bill Ballantine de cesser de l'appeler Commandant, et l'autre lui répond "C'est vrai...j'oubliais, commandant..". Mais bon on est pas là pour rigoler, ce qu'on veut c'est de l'action, avec le dépaysement en prime; nos héros nous emmènent de Nice à Calcutta, pour terminer au Tibet avec un crochet par la Birmanie.
Un mot sur l'histoire. Alors que Bob Morane avait tué l’infâme Ming (alias l'Ombre Jaune, dont seule la cruauté égale l'intelligence) dans l'épisode précédent, le voila confronté avec non pas un mais deux Monsieur Ming ! Je ne vous dirai rien de plus, à vous de percer ce mystère.
Vivement conseillé aux plus jeunes et même aux plus âgés qui sont restés jeunes dans leur tête. Mais à l'époque de la 'Game Boy' Bob Morane aura bien du mal à rivaliser avec Super Mario et autres.