Bob Morane : le cycle d'Ananké
de Henri Vernes

critiqué par Virgile, le 14 août 2001
(Spy - 44 ans)


La note:  étoiles
Le vrai héros de tout les temps...
Tout le monde (j’espère) aura compris qu’il s'agit ici du fameux Commandant Robert Morane, familièrement appelé Bob.
Des générations entières ont appris les délices de la lecture en suivant les pas de cet aventurier bien avant l'arrivée de Harry Potter. Henri Vernes, malgré ses quatre fois vingt ans révolus continue à emmener son personnage fétiche dans les histoires les plus folles. Le dernier inédit paru à ma connaissance, « les passagers du miroir » m'a un peu déçu, mais après plus de 160 romans on pardonne une faiblesse qui n’est peut-être que passagère.
Outre l’ombre jaune, ennemi juré de Morane qui le poursuit à travers de nombreux romans, il existe d'autres « cycles » dans la carrière de l'aventurier. Le cycle d’Ananké dont il est question ici occupe 5 romans (les murailles d'ananké, les périls d’ananké, les anges d’ananké, les caves d’ananké, les plaines d’ananké) écrits entre 1974 et 1979 augmenté d'une nouvelle inédite et plus récente clôturant le tout (la dernière rosace).
Comme il l’a souvent fait, Henri Vernes nous emmène ici dans une aventure qui mêle un peu la science-fiction et le fantastique. Personnellement j'ai souvent préféré cela au histoires plus réalistes et policières (que j’ai tout de même dévoré étant petit) qui constituent tout de même le gros de la série.
Ananké est le nom d'un monde parallèle au notre, monde dans lequel bien évidemment Morane et son inséparable ami écossais Bill Ballantine vont se retrouver piégés en voulant porter secours à une magnifique jeune fille en détresse. Ananké signifie « fatalité » en grec. Il existe plusieurs portes qui y mènent à partir de notre monde. L'ennui, c’est que ces portes ne sont pas repérables avant de les avoir franchies. Une fois passée par l’une d’elle, en vous retournant vous trouvez simplement un mur infranchissable sur laquelle une rosace compliquée, le symbole d'ananké, est sculptée. Ce monde est composé d’une étrange façon , il est partagé par un certain nombre de murailles concentriques qui ne sont à chaque fois franchissables que par une et une seule porte. Chaque muraille franchie emmène les voyageurs dans un monde différent. La seule chose qui reste invariable c’est le danger, présent partout, même dans les contrées qui semblent les plus idylliques. Bob, Bill et certains compagnons rencontrés en cours de route vont devoir affronter quelques grands mythes du fantastique (vampires, loups-garous) ainsi que d’autres joyeusetés en tout genre. Personne ne sais combien de murailles il faut franchir avant d’atteindre le centre où une dernière porte permet de revenir sur terre. Evidemment Morane finit toujours par triompher, mais pas avant de nous avoir fourni notre cota d’amusement heureusement !
Bon, je vous laisse, un géant roux aux poings gros comme des têtes d'enfants m'attends pour vider un godet de Zat 77 (enfin, je ne suis pas sûr qu'il m’aie vraiment attendu : BIIIIIIIILLL ! ! !) !
Zat 77 8 étoiles

Je suis partant pour le Zat 77. Même si je suis plutôt un buveur de bière, je n'en dédaigne pas moins, comme Bill, "tous les liquides, en bouteilles ou en tonneaux, destinés à réchauffer le coeur des hommes par les jours de grands froid et les autres" (sic)
Et maintenant je sais que je dois changer de marque :-)

Saule - Bruxelles - 58 ans - 17 août 2001