Spirou et Fantasio, tome 13 : Le voyageur du mésozoique
de Greg (Scénario), André Franquin (Dessin)

critiqué par Dirlandaise, le 14 avril 2007
(Québec - 68 ans)


La note:  étoiles
Attention : dinosaure en vue !
Je ne suis pas une fan de Spirou et je n'ai pas lu beaucoup d'albums de cette série. Celui-ci comporte des qualités indéniables mais j'ai trouvé l'idée du dinosaure pas très originale. Pour résumer l'histoire, le comte de Champignac découvre un oeuf de dinosaure très bien conservé en Antarctique et décide de le ramener dans son laboratoire pour tenter de le faire éclore. Il est rapatrié par une équipe de secours qui ramène aussi l'oeuf bien sûr. Arrivé chez lui, à Champignac, le comte réunit une équipe de savants de sa connaissance pour l'aider dans son expérience. Bien entendu, l'expérience réussit et l'oeuf laisse sortir une créature dinosaurienne ressemblant à un gros brontosaure. Les savants ne se tiennent plus de joie mais bientôt, la situation leur échappe et le dinosaure devient vite incontrôlable, renversant tout sur son passage, dévorant les arbres et buissons à belles dents, avalant même un savant au passage ! Le dinosaure sème la désolation dans la ville et les habitants fuient à son approche. L'armée est demandée pour détruire l'énorme animal mais des groupes de défenses des animaux empêchent la destruction de la créature. La situation semble désespérée jusqu'à ce que le marsupilami s'en mêle...

Je ne vous raconterai pas la fin, je vous laisse le soin de la découvrir. Bien que cette histoire soit plutôt divertissante, je n'ai pas trouvé le scénario très original. Un dinosaure qui sème la terreur sur son passage, ce n'est pas d'un grand intérêt. De plus, la bête est dessinée plutôt sommairement et n'exprime aucune émotion. Ce n'est qu'une grosse bête idiote sans grande réaction à ce qui lui arrive. Dommage car un animal avec plus de personnalité aurait ajouté à l'intérêt. Je pense au yéti dans Tintin au Tibet qui avait quand même une certaine personnalité et éprouvait des sentiments de tristesse et de solitude qui le rendait attachant, mais ici rien de tel. Pour parler des dessins, les couleurs sont fades et vraiment laides. Les décors sont quelconques. Mais, il y a beaucoup de mouvements et d'actions ce qui est un plus. Le scénario est mince et les personnages manquent de profondeur. L'humour est gros et pas très subtil. Je n'ai trouvé rien qui me fasse rire ni même sourire.

La deuxième histoire de l'album est intitulée "La peur au bout du fil" est le scénario en est également très mince. Le comte de Champignac avale par mégarde une solution qu'il vient d'inventer et qui le rend très méchant avec des conséquences désastreuses sur le village. Divertissant sans plus.

Je vais continuer à lire d'autres Spirou afin de pouvoir comparer et me faire une meilleure idée de cette série.
Jurassic park à Champignac 10 étoiles

Pour moi, Franquin est le génie absolu de la bédé belge. Pour bien l'apprécier, il faut se plonger dans l'époque, et se souvenir que ce Jurassic park hilarant a été écrit et dessiné alors que Spîelberg courait encore en culottes courtes. Comme à l'accoutumée, la perfection du dessin est absolue, le scénario est irréprochable, et les personnages secondaires imaginés par Franquin donnent une vie extraordinaire au village qui apparaît plus vrai que nature, je pense notamment au maire un peu mégalomane qui veut que sa statue soit érigée au centre de Champignac.

Quand on connait un peu l'oeuvre de ce grand maître, son humanisme, son antimilitarisme, son anticonformisme, son amour des animaux et sa révolte contre le sort que les humains leur réservent, de nombreux passages prennent toute leur signification, et je pense notamment à celui où le comte de Champignac parle à une présidente de la société protectrice des animaux vêtue d'un manteau de vison, au garde-champêtre qui s'oppose à l'armée venue tuer le dinosaure, ou encore au savant fou qui se fait bouffer alors qu'il venait de découvrir comment détruire l'humanité avec une bombe à hydrogène.

Eh oui, Franquin n'a pas attendu les écologistes, les mouvements Peace and love et les femmes qui préfèrent être nues plutôt qu'en fourrure pour exprimer subtilement ses sentiments sur la société, qui deviendront beaucoup plus évidents par la suite, notamment dans ses "Idées noires". Comme chez les plus grands auteurs comiques, de Plaute à Pierre Desproges, l'humour est constamment mis au service des idées généreuses de l'auteur, qui rappelons-le, a écrit cet album en 1957, à l'âge de 30 ans.

Quoi qu'il en soit, cet album ainsi que tous ceux de Franquin, n'a pas vieilli d'un poil. C'est un classique dans son genre, inusable et indémodable.

Le rat des champs - - 73 ans - 28 juin 2013


Effectivement très léger 8 étoiles

Un album 'gentillet', assez amusant, mais mineur, en effet. "Jurassic Park" avant l'heure, en quelque sorte ! Très drôle, mais pas essentiel, un album reposant, fun, que j'aime beaucoup cependant.

Bookivore - MENUCOURT - 41 ans - 3 mai 2008


Léger, très léger 5 étoiles

Pas l'un des meilleurs Spirou et Fantasio, loin de là.
Franquin nous livre là 2 histoires plus que banales qui auraient pu aussi bien être résumées en 1 page dans Boule & Bill !

Franckyz - - 45 ans - 17 avril 2007