Festin de mensonges
de Amin Zaoui

critiqué par Laaneb musca, le 6 avril 2007
( - 62 ans)


La note:  étoiles
Erotologie politico religieuse
C'est la première fois qu'Amin Zaoui va aussi loin dans son oeuvre de cassassion de tabous. Le courage de cet écrivain est tel que la critique va certainement lui tirer son chapeau. Sur fond de bouleversements politiques tant nationaux qu'internationaux, un enfant va expérimenter les délices de la chair avec des femmes mures.

La première qui lui fait goûter le plaisir du sexe n'est autre que sa tante maternelle, soeur jumelle de sa mère.

Les situations de ce genre vont se succéder, dans un langage particulier, très propre à l'auteur. Mélange d'idées "adultes", dans un vocabulaire d'enfant, le tout, pensé en arabe, avant d'être couché sur le papier dans la langue de voltaire. On y découvre les us et coutumes familiales au fil des temps, on suit l'actualité tant sociale que politique.

Le hic dans tout cela, c'est que c'est le premier roman qu'il publie en sa qualité de Directeur Général de la Bibliothèque NAtinale d'Algérie. Cette position l'expose aux pire critiques, justement de la part des extrémistes de touts bords, et en particulier, des islamistes.

L'auteur a fait son choix. Entre son poste qu'il met en péril, et son statut de romancier, le second a plus pesé dans la balance. Je salue ce courage.

A lire, donc...