J'entends la musique mais pas la mort
de Sylvia Zerbib

critiqué par Ddh, le 27 mars 2007
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Trouver le sublime dans le quotidien
Musique, art du temps, face à la mort, la fin de notre temps. La musique, c’est le meilleur de la vie qui s’écoule ; tant qu’on l’entend, on est en vie… Et la mort est cette épée de Damoclès suspendue qui nous tranchera. Activités de la vie, mais la mort se retrouve dès le premier chapitre !
Ce roman représente des tranches de vie nées de l’observation de l’écrivain qui recompose un puzzle. Sofia Zerbib nous mène des Baumettes à Marseille à Barbès à Paris, toujours dans la grisaille des faubourgs, de la vie des petites gens sans histoires mais si riche d’humanité. Le soleil apparaît, mais nostalgique à Tel Aviv ou en Algérie à Bord Bou Arreridj, ce partout de nulle part.
Un véritable plaisir de la lecture, une musique harmonieuse ! Que de phrases bien balancées avec leur série des trois compléments de verbe ! Certains mots chantent dans une succession de syllabes loin d’être anodines ! Il y a de la poésie dans la prose de Sofia Sylvia Zerbib…