Nos proches et nos lointains
de Martine Le Coz

critiqué par Ediane, le 24 mars 2007
(Yvelines - 53 ans)


La note:  étoiles
poétique, mystique
"Une rencontre devrait pouvoir tout sauver" : entre Noé et Sarah, tout semblait pourtant condamné. Mais la mort qui les frôle leur révèle des horizons inattendus. Celle que Noé côtoie chaque jour à l'hôpital comme auxiliaire de vie ; celle que risque Sarah, atteinte d'une grave maladie, parce que la secte à laquelle elle appartient ne lui permet pas de se soigner. Les deux jeunes gens vont se sauver l'un l'autre, et peut-être "tout sauver". Comment vivre ? Comment croire ? Comment vaincre le renoncement et laisser triompher le désir ?
Suspendue entre le monde sensible et la lumière, la voix singulière de Martine Le Coz, prix Renaudot pour Céleste, est à la fois fragile et déterminée, vivante. Récit d'une libération, troublant voyage dans l'univers de l'hôpital, de l'accompagnement et de l'amour, "Nos lointains et nos proches" est un roman poignant et poétique, porté par un souffle presque mystique.


Cette 4ème de couverture est très tentante, cette histoire entre deux êtres que la mort rapproche, d'une manière différente pour l'un et pour l'autre. Sarah se fait renier par son père parce qu'elle veut guérir, ce qui est contraire au règlement de la secte à laquelle elle appartient... et Noé, dont les parents divorcent lorsqu'il a douze ans, ne reverra plus son père et qui vit cette absence comme un abandon...
Cette histoire est très poignante, mais il y a un bémol, ce roman est très difficile à lire, certaines phrases ne sont pas faciles, non pas parce qu'on ne connait pas certains mots, mais plutôt parce qu'elles sont tournées de façon difficilement compréhensible.
Parce qu'il faut s'intéresser à tout, ce roman est à lire. Alors, bonne Lecture !
Roman singulier 7 étoiles

J'ai découvert cet auteur avec ce livre. Une écriture sophistiquée, une approche par les contours nécessitant une attention particulière pour entrer dans ce roman singulier, l'histoire est émouvante. Un extrait que j'ai apprécié p153 :
il faudrait aller vers la personne mourante comme vers la personne aimée, …, non par besoin de justification ou de compensation pour être en règle dans sa propre vie, mais animé du seul désir de partager avec autrui le meilleur de la vie, la plus simple, l'absolue merveille de vivre.

Ichampas - Saint-Gille - 60 ans - 5 octobre 2017