Henriette-Anne d'Angleterre
de Christian Bouyer

critiqué par CC.RIDER, le 12 mars 2007
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Madame se meurt, Madame est morte...
Fille de Charles Ier d'Angleterre mort décapité et d'Henriette de France, Henriette-Anne Stuart (1644-1670) est surtout connue pour l'oraison funèbre que lui consacra Bossuet au terme d'une très courte vie, brillante, fort agitée et somme toute assez malheureuse. Son cousin Philippe d'Orléans dit Monsieur, qu'elle avait épousé en 1661, lui donna beaucoup d'enfants mais peu d'amour, son "goût n'étant pas des dames". Monsieur préférait les charmes du chevalier de Lorraine avec lequel il eut une liaison de trente ans, ce dont souffrit aussi sa seconde épouse, la Palatine, et que tolérait bizarrement Louis XIV. Ce dernier préférait sans doute un frère efféminé et papillonnant (encore que fort téméraire à la guerre) plutôt qu'infatigable intrigant comme Gaston d'Orléans son prédécesseur.
Officiellement, Henriette d'Angleterre fut emportée à 26 ans par une péritonite. Fut-elle empoisonnée par une rivale ou victime de la malédiction des Stuarts, la porphyrie ?
Agrégé d'histoire et spécialiste incontesté du règne de Louis XIV, Christian Bouyer nous livre un très beau portrait de la princesse Stuart au-delà des ragots et légendes et ceci après les belles biographies de la Duchesse de Chevreuse, de la Grande Mademoiselle et de La Palatine.