La fin du chant
de Galsan Tschinag

critiqué par Sahkti, le 9 mars 2007
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Tragédie et espoir
Ce que j'ai aimé la douceur et l'élégance simple de ce texte! Sa poésie aussi. Ce récit d'un monde lointain, quelque part en Mongolie, où la fioriture n'existe pas. Ou en tout cas pas comme ici. Galsan Tschinag livre une part de lui-même, cela ressemble à un conte oral, dans lequel les paysages occupent une place de choix. Il faut dire qu'ils sont si beaux! Un ciel sans fin, des terres sans limites... vaste territoire à la hauteur du désespoir d'un homme, le héros, Schuumur, qui a perdu sa femme avant de se rendre compte à quel point il l'aimait. Sa maîtresse veut la remplacer mais Schuumur se rend compte qu'il ne l'aime plus et la traite de manière irrespectueuse. Parallèlement à ce drame familial s'en joue un autre, animal celui-là, avec la mort d'un poulain et le refus d'une jument de s'occuper d'un autre, orphelin.

La vie se poursuit, telle une majestueuse et lancinante complainte, magnifique sous la plume de Galsan Tschinag. Un combat contre le destin, une lutte pour la vie et la survie. Contre les envahisseurs extérieurs également, en tous genres. Les nomades résistent comme ils peuvent. le pourront-ils toujours?
C'est un merveilleux hommage à la Nature et à l'Homme qu rend ici Galsan Tschinag dans une langue belle et chaleureuse. Les mots chantent et dansent, l'auteur possède un véritable talent pour cela. La vie peut-être cruelle, Tschinag l'évoque sans détours, délivrant un puissant message d'espoir dans ce livre que je vous conseille vivement.