Le chat qui allait au placard
de Lilian Jackson Braun

critiqué par Sahkti, le 25 février 2007
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
De la neige à Pickax
Koko a une nouvelle manie: visiter les placards de l'ancienne demeure Gage que Qwill a louée pendant cet hiver rigoureux. Une maison qui appartient à la grand-mère de Junior Goodwinter, une femme fantasque, qui se suicide peu après. Par ailleurs, un fermier des environs est retrouvé mort. Il n'en faut pas plus pour que le célèbre moustachu parte à la chasse aux indices!

Un des meilleurs de la série, avec quelques rebondissements intéressants et toujours ces allures d'un pays imaginaire où il fait bon vivre et où tout le monde connaît tout le monde, aime prendre le thé et cuisiner. Qwill me paraît plus actif dans ce récit que dans d'autres histoires de la série, son personnage a gagné en maturité. J'aime la manière désuette avec laquelle Lilian Jackson Braun fait vivre tout son petit monde, c'est gentil et plaisant.
Les chats soufflent le chaud et le froid ... 7 étoiles

Ce nouveau roman de la collection des chats détectives de Lilian J. Braun propose une intrigue policière bien ficelée, tout en gardant le charme propre à la vie des habitants de ce petit village situé à 600km au nord de partout.

Notre moustachu préféré (Qwilleran ici, et non Poirot) enquêtera sur le mystérieux suicide d'une vieille femme, partie finir ses jours dans une maison de repos en Floride, et dont la fortune s'est évanouie peu avant sa mort. Il aura alors besoin des nombreux indices de ses chats "limiers" pour lier cette mort à l'assassinat d'un paysan du comté.

La grande force des romans de L. J. Braun est de nous rappeler qu'il y a une vie en dehors de l'enquête (ce qui est inexistant dans la plupart des autres romans policiers). On s'attardera donc sur les nombreuses connaissances de Qwilleran, les festivités de Noël dans la ville de Pickax, les représentations théâtrales du grand incendie de 1869, l'élevage de chiens de traineaux, ainsi que les péripéties félines des deux chats siamois ...
Rien de tel pour s'évader dans une ambiance très humaine, avec une pointe de flegme britannique.

Mais le plus grand mystère à élucider dans les romans de L. J. Braun est de savoir pourquoi l'éditeur français a choisi des couvertures aussi affreuses, sans aucun rapport avec l'histoire proposée, ni d'ailleurs avec les héros félins (puisque les couvertures ne représentent jamais de chats siamois ...)

Bleizmor - Bretagne - 53 ans - 22 avril 2011