Les Surréalistes
de Anne Egger

critiqué par Veneziano, le 10 février 2007
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Vérités et préjugés sur un mouvement passionnant
Le surréalisme est l'un des mouvements les plus vivaces du XXème, par sa longévité et son énergie. Il s'est attaché à créer des écrits, des peintures et des sculptures directement inspirées de l'inconscient, des automatismes.
Cet ouvrage, assez bref et qui se lit d'une traite, présente de manière claire comment considérer les idées reçues sur ce mouvement, ce qui est le but de cette collection, très ludique.
Par exemple, le caractère figuratif de l'oeuvre en fait oublier les fondements, de même que l'engagement politique de la plupart de ses figures de prou, avec le Parti communiste français, puis en se détachant du stalinisme. Il est expliqué pourquoi les arts plastiques surréalistes, particulièrement la peinture, a pris le pas sur l'activité artistique du mouvement. L'auteur revient également sur les chapelles, l'image d'Epinal qui en fait un mouvement purement français (il n'est pas Français, il est vrai, mais il est tout de même très majoritairement basé en France, me semble-t-il) et sur les différentes compromissions de ses membres éminents dans un tableau synoptique, comme le retour à la littérature romanesque, l'engagement politique "classique", juqu'au "comportement inadmissible" de Dali (sic).
L'auteur revient sur les techniques et procédés du mouvement

Ce petit ouvrage sympathique permet de remettre en place la perception, forcément subjective, au moins à la marge, qu'on peut avoir du mouvement. Il permet de passer un bon moment.