Rosangella
de Eric Corbeyran (Scénario), Olivier Berlion (Dessin)

critiqué par Le rat des champs, le 19 janvier 2007
( - 73 ans)


La note:  étoiles
Un beau roman, une belle histoire
Ah ça pour avoir morflé, elle a morflé, Rosangella, mais maintenant elle est libre et indépendante, elle peut élever ses enfants avec son métier de foraine. Oh elle n'est pas riche, comment pourrait-elle en tenant un manège sur un parking de grande surface? Mais elle est belle et digne.

Et puis un jour, l'affreux refait surface, son ancien compagnon qui la battait et la prostituait revient avec son physique de beauf, mais que veut-il? A-t-t-il réellement changé? Rosangella sera-t-elle victime une fois de plus de sa naïveté et de sa bonté?

Un scénario de Corbeyran très bien monté, au ton juste, qui ne tombe jamais dans le pathétique à deux sous ou le misérabilisme, est servi par un dessin assez beau, appliqué mais parfois un peu laborieux et approximatif, qui je l'avoue me laisse perplexe par moments. Le dessinateur est doué et a du goût et on se demande pourquoi et comment il a laissé passer certaines vignettes, où on retrouve des maladresses notamment dans le dessin de certains visages. Il faut dire que la bédé est un univers impitoyable et que nous sommes habitués à de tels niveaux de qualité que nous ne pardonnons plus d'erreurs? C'est possible, et il faut bien reconnaître que les dessinateurs débutants sont bien plus performants que certains illustres prédecesseurs y compris Hergé lui-même quand on regarde ses premières productions originales.