La voie nomade
de Anne Perrier

critiqué par Sahkti, le 17 janvier 2007
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Silences évocateurs
"En vain chercherons-nous sur le rivage
Une demeure
Nous ne sommes que de passage
Et glissons sur un fleuve à la gorge ouverte
Entre les astres"

Anne Perrier est née et vit à Lausanne. On lui doit de nombreux recueils parmi lesquels "La voie nomade" éditée en 2000

"O rompre les amarres
Partir partir
Je ne suis pas de ceux qui restent
La maison le jardin tant aimés
Ne sont jamais derrière mais devant
Dans la splendide brume
Inconnue"

Textes courts, fragments de pensées, voire fragments de vie, tous teintés d'un certain sens du tragique, d'une fragilité indéniable... Les mots de Anne Perrier disent l'essentiel entre les lignes et crient leur désespoir en quelques lettres. Ce ne sont pas des textes tristes ou noirs, ce sont simplement des textes qui disent le vrai et traduisent des émotions brutes, en ce compris la souffrance qu'ils véhiculent. Des douleurs qui peuvent s'illuminer selon les instants, selon les humeurs, parce que le temps passe, parce que la vie est changeante.

J'aime tous ces non-dits entre les mots, tout ce que le lecteur peut imaginer en se glissant dans les poèmes de Anne Perrier, emplis d'un certains mystère et d'une subtile délicatesse.