l'antipolar pour l'antipolicier

Maxel Menga est le nom du policier qui enquête sur un double meurtre. Mais il s’agit d’un faux polar : si la couverture jaune et noire fait penser à la collection Le Masque qui donne dans le policier, le contenu n’a qu’un vague rapport avec le policier traditionnel.
Christophe Mileschi a sorti son premier roman Morts et remords en 2005. Juin 2006 : deux nouvelles parutions avec Rue Marangon et ce Maxel Menga. L’auteur est aussi poète, essayiste, pamphlétaire, comédien, musicien, traducteur d’ouvrages italiens. Hors ceci, il est professeur de littérature italienne contemporaine à l’université de Grenoble.
Maxel Menga doit retrouver l’assassin de Martyr et Monteur. C’est le fil rouge du livre. D’autre part, l’auteur se penche et fait réfléchir sur les problèmes de notre temps : puissance des médias, vie dans les banlieues, politique internationale et interventionnisme par la force. Il y mêle aussi, ce que l’on rencontre d’ailleurs dans toutes les séries policières, la vie intime et les problèmes personnels de l’enquêteur. Autant d’ingrédients qui éloignent le lecteur de l’enquête même, qui le désarçonnent mais qui le font entrer dans un univers totalement inédit où la poésie n’est pas étrangère en ce sens qu’elle donne une nouvelle vie aux mots.
La lecture est déroutante car les niveaux de langue partent dans tous les sens : tantôt c’est le niveau familier qui prédomine, voire argotique quand il s’agit de conversations entre policiers ou entre policier et témoin. Tantôt la langue est pure et sert les idées que l’auteur veut faire passer, tantôt elle prend une tournure poétique en jouant avec les mots. L’ensemble donne un kaléidoscope à l’image d’une peinture non figurative, mais ici, il s’agit de littérature. Avec ce roman, Christophe Mileschi crée un genre nouveau à nul autre pareil.

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  Maxel Menga [Texte imprimé], roman Christophe Mileschi

  de Mileschi, Christophe
  Castells / COULEUR
  ISBN : 9782353180035 ; 25,06 € ; 15/06/2006 ; 178 p. ; Broché

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