Semailles Et Pagaille
de Laurence Pourieux

critiqué par Sanguirena, le 13 janvier 2007
( - 64 ans)


La note:  étoiles
D’une écriture événementielle privilégiant l’action au détriment de l’introspection et la personnalité de la narratrice, Semailles et pagaille s’apparente plus au mémoire qu’à l’autobiographie, et a le mérite d’apporter un éclairage sur la réalité d’une m
Résumé :
Fille de la ville devenue femme des champs par alliance, Laurence vous raconte ses premiers pas dans ce monde inconnu pour elle de la paysannerie Française des années 1980 à nos jours, sa vie d’épouse et de mère, bouleversée au début du 21e siècle par l’annonce de la maladie «la Sclérose en plaques».


Extrait :

La SEP, facteur de souffrances physiques mais aussi morales, c’est une remise en question perpétuelle de nos actes, un mal qui vous ronge du dedans et qui détruit toutes les valeurs dans lesquelles vous croyez!
Vous devenez fautif de tous les maux qui s’abattent sur votre famille, mais êtes-vous bien fautive?
Je ne sais plus encore aujourd’hui, le cours de la vie aurait-il été différent si je n’avais pas été malade?
Personne ne peut répondre à ce genre de questions et pourtant elles vous rongent petit à petit.

Mots-clés : sclerose en plaques, maladie,famille, paysan,campagne, enfants, santé,destin,questionnements, souffrances,souvenirs
La force du témoignage 7 étoiles

La vie d'une femme, mère et agricultrice est bouleversée par l'annonce et la progression d'une maladie dévastatrice : la sclérose en plaques.
Le roman, relativement court, est un témoignage bibliographique poignant qui décrit les problèmes que deviennent chaque geste de tous les jours face à un corps dont on perd le contrôle. Le texte ne s'embarrasse pas de longues phrases ni même de forme et jette là, pèle-mèle les moments de vie et les difficultés de cette femme pleine d'énergie qui se retrouve trahie par sa propre enveloppe charnelle. L'accent est surtout mis sur le dur labeur de femme d'agriculteur, et constitue donc un témoignage précieux à la fois sur la vie paysanne et la SEP.
J'ai regretté que le texte n'ait pas été présenté sous la forme d'un dialogue, face à un journaliste fictif par exemple, ce qui aurait permis de mieux organiser les idées. Le récit aurait ainsi gagné en clarté.

Antinea - anefera@laposte.net - 45 ans - 12 août 2007