Les sectes mercenaires
de Bertrand Delcour

critiqué par Tistou, le 10 janvier 2007
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Le Poulpe
Un épisode du « Poulpe ». On connait le postulat de base du « Poulpe » ; chaque épisode écrit par un auteur différent mais respectant les caractéristiques de base du « Poulpe », présenté en quatrième de couverture comme un personnage libre, curieux, …, qui commence immanquablement chaque épisode dans son antre, la gargotte de Gérard du « Pied de porc à la Sainte Scolasse », à déguster son café – croissant à l’écoute du bruit de fond de la « beauferie » moyenne et du fait divers en apparence anodin mais qui sera le déclencheur de l’activité tendance « Robin des Bois » du Poulpe.
Cet épisode est de facture classique, avec les ingrédients et les conventions liées au Poulpe. La Sainte Scolasse, le « noir » du matin, le journal, LE faits divers … et c’est parti pour … l’Aude. L’Aude, décrite comme le terrain de jeux de sectes toutes plus hallucinantes les unes que les autres et où un sacrifice humain « à l’ancienne » vient d’être découvert, en liaison manifestement avec une secte. Comble de l’implication pour le Poulpe, la victime est une jeune femme, journaliste, qu’il connût bien (aussi au sens biblique du terme).
Le baluchon est vite fait chez le Poulpe. Faux papiers, carnet d’adresses, arme de poing. Jusque là c’est Poulpien à souhait. Toute la première moitié le reste également avec une gestion de l’intrigue prévisible mais propre. Et puis l’action s’emballe. Au point que le Poulpe réussit l’exploit de faire s’entretuer (au sens propre) deux sectes peu susceptibles d’avoir sa sympathie (plutôt anarchiste ). Et là c’est défouraillage à tous les étages, à la mitraillette pour bien faire, et là … c’est trop, quand même. Nous rejouer Fort Alamo dans l’Aude, c’est un peu fort de café !
Dommage c’était bien parti, mais la seconde moitié verse dans l’excès un peu infantile. Vous savez, comme quand les garçons jouent aux cow-boys … pan-pan !