Prends garde à la douceur des belles choses
de Marie Billetdoux

critiqué par Ichampas, le 9 janvier 2007
(Saint-Gille - 60 ans)


La note:  étoiles
Une adolescente confrontée brutalement à la réalité de la vie amoureuse des adultes
Quatrième de couverture
C'est le plein été et une mère vient de mourir. Aussitôt, la famille dont elle était le centre d'équilibre se disloque, simplement parce que deux de ses trois filles se trouvent être en âge d'aimer et que leur père, repris dans sa solitude par un vieux rêve d'être vagabond sur les routes du monde plutôt que fonctionnaire, plante là les responsabilités.
Mais reste la troisième fille, la petite Nathalie, soeur cadette de Catherine et de Jeanne, à qui tous ces bouleversements arrivent à un âge où justement le besoin de sécurité et le désir d'aventure se contredisent tour à tour, dans un coeur tout divisé entre l'enfance encore et les premiers troubles de la féminité. Le spectacle de ses deux grandes soeurs trouvant leur destin et l'amour, l'une dans le mariage, l'autre selon ses emballements et sa fantaisie apporte à Nathalie certaines réponses à ses questions un peu trop crûment certes, et sans doute un peu trop tôt aussi, mais Nathalie, de son regard à la fois grave et curieux, hésitant entre la jalousie et l'admiration, en prend bonne mesure.
Tout au long de cette comédie dont la gaieté fait passer le trivial, elle court de l'une à l'autre de ses soeurs, en passant par l'école, et ne tarde pas a savoir que les choses ne sont pas toujours aussi douces que leur apparence. Mais, quelle que soit l'adversité, ces trois soeurs se jetteront toujours en larmes dans les bras les unes des autres, prêtes à se défendre et prêtes chacune à mettre en balance leur bonheur pour le bonheur de l'autre, cela bien parce qu'il s'agit de l'amour.
Le prix Interallié 1976 a couronné le brio de cette éducation sentimentale contemporaine.

Mon avis
Nathalie, à mon grand regret, ne porte aucun jugement sur la vie de ses deux sœurs. Elle est là en observatrice, elle découvre.
La lecture de ce roman est douce, peut-être trop à mon goût. Le prix décerné est-il justifié ?