Louis Jullien : musique,spectacle et folie au XIXe siècle
de Michel Faul

critiqué par Misha, le 8 janvier 2007
( - 64 ans)


La note:  étoiles
Louis Jullien, le Jean-Michel Jarre du XIXe siècle.Une bio étonnante
Louis-Antoine Jullien ? Qui se souvient aujourd'hui encore de lui ? Il est pourtant très souvent mentionné dans les ouvrages biographiques traitant de son illustre contemporain Berlioz parce que c'est lui qui fit venir Berlioz en Angleterre pour la première fois en lui proposant de diriger l'orchestre du théâtre de Drury Lane de Londres, théâtre dont il était le directeur.

La notoriété de Jullien était très forte tant en France qu’en Angleterre et aux Etats-Unis. Il a été le roi des concerts monstres, monstres tant par la longueur des programmes que par les effectifs de l'orchestre. Il a contribué également à donner ses lettres de noblesse aux concerts promenades, essentiellement organisés dans des parcs et jardins aménagés et qui permettaient au public de se promener pendant le concert. Les programmes de ses concerts et bals étaient essentiellement composés de quadrilles, polkas et valses. Petit à petit, il instillera une dose de plus en plus forte de « musique classique ».
Jullien était un personnage théâtral, excentrique et qui mourra fou dans un asile psychiatrique…
La France musicale du 18 mars 1860 écrivait qu’ « il y aura une intéressante étude à faire sur cet artiste dont l’existence a été une continuelle hallucination. »
Enfin, sa biographie est publiée et elle est particulièrement insolite compte tenu du personnage. Comment a-t-il pu sombrer dans l'oubli (sauf des connaisseurs).A découvrir par tous les passionnés d'histoire de la musique ! Un site lui est aussi consacré (http://louisjullien.site.voila.fr)